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Sommaire DSI |
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2005 : une consolidation de la croissance pour le Syntec |
La chambre syndicale des SSII et des éditeurs français a présenté le bilan de la profession au premier semestre 2005. Au menu : croissance retrouvée, montée en puissance de la concurrence indienne et poursuite de la concentration.
(21/10/2005) |
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Dossier
SSII |
Selon le Syntec informatique, chambre syndicale regroupant SSII
et éditeurs, le marché des logiciels et des services IT en France
a connu une croissance de 6% au premier trimestre 2005, soit
une progression de 3 points par rapport à la même période en
2004. Si l'année précédente avait marqué les esprits comme ayant
été l'année de la reprise des investissements, 2005 vient
consolider ce retour à la croissance par une timide hausse des
prix.
D'après les chiffres de l'Insee, l'indice de l'évolution des
prix facturés en conseil et ingénierie est passé de
100 au premier semestre 2002, à 92,7 au premier semestre
2004 pour enfin se rétablir à 93 début 2005. Sur certaines compétences,
en bénéficiant des effets de volume, le Syntec mesure une hausse
des prix pouvant aller jusqu'à 5%. Mieux, contrairement à 2004,
tous les secteurs d'activité affichent une relance de leurs
investissements informatiques.
Ainsi,
le secteur public (+8%), les télécoms et les médias (+9%), le secteur
bancaire et financier (+7%) tirent la croissance. Seul l'activité
transports, tourismes et services reste relativement en retrait
(+4%). Par missions, ce sont les projets d'infogérance applicative
ou d'infrastructure qui récoltent les fruits de cette augmentation
des investissements avec une hausse de 9,5% en moyenne au premier
semestre, devant les activités de conseil (+6%), les progiciels
(+5,5%) et l'ingénierie (+4,5%).
Sur l'ensemble de l'année 2005, la chambre syndicale s'attend
même à une augmentation de 10 à 11% des activités d'infogérance
pour une moyenne de 6 à 7% sur l'ensemble du secteur des logiciels
et des services. Si ces prévisions se réalisent, la France se
situerait légèrement au dessus de la croissance européenne du
secteur, attendue entre 5 et 6%. Une bonne performance pour
le Syntec tandis qu'au premier semestre 2005, la hausse du PIB
en France s'élevait à 1,5%.
L'infogérance
draine les investissements informatiques |
Mais si la performance du marché des logiciels et des services
en France se montre souvent supérieure à celle du PIB, le marché
reste très dépendant de l'investissement global des entreprises.
Or, cet indicateur repart à la hausse depuis mi-2003. Aujourd'hui,
les derniers résultats des entreprises du CAC 40 affichent clairement
une santé retrouvée, avec un résultat net total de 74 milliards
d'euros contre 5 milliards d'euros en 2001.
Les entreprises françaises demeurent en revanche toujours en
retard dans le poids financier qu'elles accordent aux technologies
de l'information et de la communication (TIC). Selon les chiffres
de la Commission européenne, les entreprises françaises investissent
en moyenne 2% de leur PIB dans les TIC contre 3,6% en Suède,
3,7% au Royaume-Uni et 4,5% aux Etats-Unis.
Face à ces évolutions du marché, les SSII prévoient plus que
jamais une poursuite de la concentration du secteur, à l'image
du dernier rachat d'Unilog par LogicaCMG pour 930 millions d'euros
(lire l'article
du 20/09/2005). Selon Pierre Audoin Consultants, les dix
premières SSII sur le marché français constituent aujourd'hui
40% du marché total contre 31% en 1995.
Le
manque de compétences : un problème à
venir |
Les chiffres du cabinet d'études Regent Associates confirment
d'ailleurs cette tendance aux rapprochements. En 2004 et 2005,
le nombre de fusions et acquisitions sur le marché des logiciels
et des services informatiques a dépassé le millier d'opérations,
chiffre qui n'avait plus été atteint depuis 2000.
Deux inconnues se posent quant à l'avenir de la profession.
Tout d'abord, le développement de l'offshore qui même s'il ne
représente que 2% du marché en France actuellement, va amener
sur le territoire la concurrence de sociétés de services indiennes
telles Infosys ou TCS.
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Dossier
SSII |
Deuxième facteur d'évolution : la rareté des compétences. Avec
la reprise de l'activité, les entreprises du secteur IT auront
créé entre 6 000 et 8 000 emplois nets en 2005. Mais les jeunes
diplômés se montrent moins attirés par les filières scientifiques
tandis que les SSII craignent l'effet "papy boom" des départs
à la retraite. La pénurie sur certaines compétences pourrait
alors engendrer à une guerre des talents. |
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