Spécialiste des solutions de gestion des connaissances (KM), Autonomy vient d'annoncer la signature d'un accord pour acquérir Verity, son homologue américain sur le marché du traitement de l'information. Prévue pour la fin de l'année, la transaction est estimée à 500 millions de dollars, en numéraire, soit 13,50 dollars par action.
Cette acquisition va permettre au groupe de Cambridge de compléter son offre de gestion de l'information dans l'entreprise
avec le savoir-faire de Verity mais aussi, et surtout, d'étendre sa clientèle, Verity apportant 16 000 clients.
Autonomy bénéficie déjà une large palette d'outils de KM (portail, moteur de recherche statistique, classification, gestion de contenu audiovisuel, etc.). La force de son moteur de gestion de l'information, non-structurée, repose sur le serveur IDOL. Ce dernier agit comme une plate-forme intelligente reconnaissant le sens et la signification de l'information, tout en s'enrichissant des requêtes formulées et des choix utilisateurs.
La ressemblance avec les outils de Verity
en gestion de processus et d'acquisition de contenu peut sembler forte. Cet acteur avait lui aussi développé son offre sur la gestion du contenu non-structuré, en associant la recherche de texte à un portail, pour former une base documentaire aux multiples fonctions, dont la classification personnalisable. Lors du rachat de Cardiff Software, Verity avait pu ajouter la gestion des formulaires électroniques et "papier" à son domaine de compétences, pour le bien d'Autonomy aujourd'hui.
"Grâce à cette union avec Autonomy, nos 16 000 clients bénéficieront de l'alliance de technologies de pointe ainsi que des atouts dans la vente, le support et les services professionnels de nos solutions, réunis sous une seule enseigne", déclare Anthony J. Bettencourt, P-DG de Verity. "L'apport des compétences de Verity accélérera l'adoption de notre logiciel IDOL comme le standard de gestion de l'information non-structurée", commente de son côté Mike Lynch, P-DG et co-fondateur d'Autonomy.
Mike Lynch, gardera ses fonctions de P-DG au sein de la nouvelle entité tandis qu'Anthony J. Bettencourt prendra les rênes d'Autonomy Inc., la filiale américaine de l'entreprise nouvellement créée.
Cette opération va réduire la concurrence, déjà restreinte, à des acteurs comme Fast ou Exalead. Autonomy cherche peut-être également à se défendre contre un Google omniprésent qui possède sa propre offre d'appliances (boîtiers) pour les entreprises et dont les performances en termes de moteur de recherche ne sont plus à démontrer.
Selon IDC, ces solutions, qui s'intégrent aux sites Intranet et Internet de l'entreprise et qui sont proposées en mode locatif (ASP), représentent au plan mondial un potentiel de plus de 15 milliards de dollars en 2005.
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