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| Eric Villemin (Melody) : "La région a mis en place une vraie logique de fédération" |
| Proposant des services multimédia, du conseil et de l'ingénierie informatique à l'industrie pharmaceutique, Melody compte une majorité de clients parisiens malgré son installation à Montpellier.
(07/11/2005) |
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JDN Solutions. Pourquoi Melody s'est-elle implantée à Montpellier ?
Eric Villemin. Le société Melody est une agence multimédia spécialisée dans le domaine de la santé. L'industrie pharmaceutique représente 90 % de notre clientèle et, au total, 80 % de nos clients sont basés à Paris.
Il semble plus logique d'être implanté dans la capitale. Cependant, le choix d'implantation à Montpellier est volontaire : ayant suivi mes études médicales à Montpellier, mes relations avec le corps médical y sont plus développées. Dans ce domaine, plus avez de contacts, plus vous êtes efficace.
Par ailleurs, la société Axylog, éditeur de logiciels de gestion du cabinet médical pour les professionnels, était implanté dans la région. Nous avons ainsi pu établir une collaboration et avoir de nombreux échanges. Dans la région, la recherche et la santé sont deux secteurs importants. Le personnel est compétent. Deux ou trois écoles forment aux métiers du multimédia et de la web-agency.
Comment gérez-vous votre éloignement de la capitale ?
Les déplacements sont obligatoires. Toutes les semaines, il faut monter en train sur Paris, essentiellement pour l'aspect commercial de notre activité. D'ailleurs, nous disposons d'un commercial dans la capitale.
Pour la mise en place de projets ou pour le suivi, il est inutile de se rendre sur place : le téléphone et Internet, combinés à l'hébergement et aux plates-formes de développement que nous proposons, comblent l'espace. Les clients peuvent consulter à tout moment l'avancement de leurs projets, ils n'ont d'ailleurs pas d'a priori avec par rapport à la distance, ce n'est pas un problème pour le secteur dans lequel nous évoluons.
Quel rôle jouent les collectivités locales dans l'accompagnement ou le soutien de sociétés innovantes ?
La région a mis en place une vraie logique de fédération, avec des aides et des groupements.
Vers 1997, j'étais actif dans une association : le GEM, Groupement des Entreprises Multimédia, qui n'existe plus aujourd'hui. Cette association comptait plus de 50 membres. Il s'agissait du premier groupement dynamique régional. L'objectif était d'accepter les sociétés multimédia comme des sociétés industrielles, ce qui permettait aux sociétés spécialisées dans les nouvelles technologies d'obtenir des aides.
Après l'éclatement de la bulle, toutes ces sociétés qui avaient été portées ont été considérés comme des entreprises à risques. La région cherche, depuis, à redévelopper ce type d'essor économique. Les pépinières d'entreprises sont de plus en plus répandues et permettent l'aide au développement économique des entreprises.
Des groupements voient également le jour, poussés par les collectivités qui incitent à créer des entités de compétences.
La société Melody fait ainsi partie d'un groupement autour de la santé. Nous rencontrons des sociétés, développons des complémentarités et partageons l'expérience de spécialistes. De nombreuses aides existent mais elles ne sont toujours pas utilisées au quotidien.
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