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L'Observatoire de Paris s'oriente vers une solution de téléphonie hybride |
Pour renouveler son infrastructure télécoms, l'université spécialisée dans l'astrophysique s'est tournée vers un réseau combinant téléphonie numérique et téléphonie IP. Objectif : se préparer en douceur à une migration vers le tout IP.
(31/01/2006) |
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L'Observatoire de Paris, établissement de l'Education nationale
à statut universitaire, remplit une mission d'enseignement et
de recherche dans le domaine de l'astrophysique. Il dispose
de 3 sites, un à Paris, un à Meudon et le dernier à Nançay (département
du Cher). Au total, près de 700 personnes y travaillent quotidiennement.
"Quand je suis arrivé à l'Observatoire de Paris, j'ai réalisé
un diagnostic des installations télécoms. Ce diagnostic a révélé
que le matériel était ancien et posait des problèmes de maintenance.
Le matériel existait à l'Observatoire depuis près de 30 ans.
Nous avions également des autocommutateurs de trois fournisseurs
différents : Alcatel pour le site de Meudon, Thomson sur Paris
et Tenovis sur Nancay", déclare Philippe Demange, responsable
STID de l'Observatoire de Paris.
L'Observatoire
de Paris cherche alors un assistant à maîtrise d'ouvrage pour
l'accompagner dans sa démarche de rénovation. Au terme d'un appel d'offres, l'université choisit
Expertel Consulting en raison de son rapport qualité / prix
et des prestations proposées. Le premier fruit de cette collaboration
porte sur un audit général des installations.
"Cet audit nous a permis d'identifier les gains immédiats et
les failles potentielles. Ainsi, Expertel avait identifié un
gisement potentiel d'économies en mettant les autocommutateurs
en réseau, afin d'éviter la connexion au réseau des opérateurs
télécoms. En interne, le département informatique maîtrisait
bien ces fameux liens intersites", affirme le responsable STID
de l'Observatoire de Paris.
L'IP
utilisé uniquement dans des cas bien précis |
A terme, l'établissement envisage une convergence entre la téléphonie
et l'informatique, mais ne souhaite pas migrer immédiatement l'ensemble de
son infrastructure vers la téléphonie sur IP. Première raison
invoquée à cette migration en deux temps : l'Observatoire ne souhaite
pas "mettre tous ses oeufs dans le même panier". Deuxième raison,
la présence de nombreux équipements récents
(fax, copieurs).
"Nous avons déployé l'IP sur les parties où le câblage téléphonique
était mauvais et causait des problèmes sur les communications.
A cette occasion, nous nous sommes rendus compte qu'à travers
les années, le câblage était un peu mélangé. Pour certaines
relations intersites de seulement 2 Km, nous avons trouvé
jusqu'à 5 Km de câbles", indique Philippe Demange.
Après analyse, les équipes d'Expertel constatent également un
usage croissant de la mobilité qui se traduit par un lourde
facture GSM. Or, beaucoup d'appels sont passés en interne,
hormis pour le personnel scientifique. Une flotte de mobiles
DECT est donc envisagée. Enfin, l'audit met en avant l'ancienneté
des arrivées France Télécom, encore en analogique.
En 2004, l'Observatoire de Paris rédige donc un cahier des charges
et lance un second appel d'offres début 2005, non
plus sur le front du conseil mais sur celui de l'intégration. Les différents
acteurs sont évalués en fonction de leur expérience et de leur
double compétence IP / téléphonie numérique. C'est Amec Spie
Communications qui remporte le marché en mai 2005, face à d'autres
compétiteurs dont France Télécom et Tenovis (devenu Avaya).
Une
flotte DECT pour gérer tous les appels mobiles
internes |
A partir du mois d'août débute une période de test, notamment
pour valider le changement des arrivées France Télécom vers
le numérique. Le 30 septembre 2005, 400 postes sont remplacés
de même que les 3 autocommutateurs. Seuls 20 postes basculent
vers la téléphonie sur IP, l'Observatoire de Paris en conservant une centaine en réserve pour son plan de migration, réalisé au compte goutte.
"Il y a eu des petits soucis avec certains télécopieurs qu'il
a fallu reprogrammer pour qu'ils soient compatibles avec l'installation.
Certains vieux téléphones à cadran ne fonctionnent plus. Nous
les remplaçons au fur et à mesure. Ce sont souvent des téléphones
peu utilisés et placés dans des locaux techniques que nous découvrons
petit à petit", ajoute Philippe Demange.
Ces petits incidents réglés, la migration a donné pleinement
satisfaction. "Avec l'ancienne installation, tout le monde n'avait
pas accès au répondeur, ce qui n'est plus le cas. Il est aussi
possible de questionner sa messagerie vocale à partir de n'importe
quelle ligne en interne ou d'appeler automatiquement des gens
convoqués à une réunion. Avec le changement des arrivées France
Télécom, les opérateurs peuvent désormais proposer des services
comme la présentation du numéro de l'appelant, qu'ils ne pouvaient
fournir avant", note Philippe Demange.
Autre nouveauté, l'Observatoire de Paris possède désormais un
logiciel d'analyse des consommations téléphoniques. Sa facture
a également été réduite grâce à une diminution de l'ordre de
50% de la flotte GSM actuelle.
Le
projet en bref
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Organisme
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Observatoire
de Paris
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Siège
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Meudon
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Secteur
d'activité
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Université
/ laboratoire de recherche
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Type
de projet
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Téléphonie
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Solution
retenue
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DECT
+ autocommutateur Matra / Nortel
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Date
de lancement du projet
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Septembre
2004
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En
production depuis
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Septembre
2005
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