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Une année 2005 sous le signe d'une hausse de l'activité et du redémarrage de la hausse des prix : c'est le bilan que dresse le Syntec informatique du marché des logiciels et des services en France lors de sa conférence semestrielle de ce début d'année 2006.
Le secteur des logiciels et des services français atteint ainsi le haut de la fourchette des prévisions de croissance établies en 2005, soit une hausse globale de 7% de l'activité (4% en 2004). Une bonne nouvelle pour les professionnels que Jean Mounet, président de l'organisation, remet en perspective : "Cette hausse s'avère presque 5 fois supérieure au rythme de croissance du PIB en France, de 1,4% en 2005, malgré un contexte morose".
Sur la période 2005, la croissance du PIB en France s'est en effet montrée nettement inférieure à la croissance mondiale, 1,4% contre 4% dans le monde, même si le ralentissement français concerne plus généralement toute l'Europe.
Le marché des logiciels et des services tire donc non seulement la croissance du pays mais aussi celle des technologies de l'information et de la communication (TIC) plus spécifiquement. Ainsi, 30,7% des revenus totaux des TIC proviennent des acteurs du marché des logiciels et des services. Ce sous segment des TIC affiche une croissance de 2 à 3 points supérieure par rapport aux opérateurs télécoms et aux constructeurs de matériels, eux-mêmes constituant 69,3% des revenus des TIC.
Malgré l'embellie, des disparités subsistent entre les différents métiers des services informatiques. L'infogérance, qu'elle soit applicative ou d'infrastructure, a connu une hausse de 11% de son activité en 2005, largement au dessus du lot. Les logiciels (+7% en 2005), et notamment des logiciels applicatifs reviennent en force après des années de disette.
En ingénierie, si les activités d'intégration demeurent en retrait (+4%), le Syntec s'attend à un redémarrage dès 2007 consécutif au retour des grands projets d'applications métiers, visible depuis quelques mois. Le conseil et l'informatique embarquée tirent aussi leur épingle du jeu en affichant une hausse d'activité de 6 et 8% respectivement.
| Une hausse des prix timide mais variable en fonction des prestations |
Comme à la fin de l'année 2004, la hausse du prix des prestations se montre toutefois timide. Par rapport une base 100 des tarifs de 2002, l'indice moyen des prix s'élève aujourd'hui à 93,7. "Cette hausse des prix varie toutefois selon le type de prestation. Certains secteurs comme les applications métiers et les ERP ont connu une hausse marquée des prix, tandis que sur d'autres domaines ils stagnent", déclare Jean Mounet.
Autre tendance notable de l'année 2005, la reprise des investissements en logiciels et services concerne tous les secteurs d'activité chez les clients. Les télécoms et les médias se montrent les plus demandeurs (+9%) devant le secteur public, le secteur financier, l'industrie et les utilities (+6%). Le commerce, la distribution et les services affichent quant à eux une certaine frilosité (+4% seulement).
Sur l'année 2006, la chambre professionnelle des SSII et éditeurs de logiciels s'attend à une croissance similaire à celle de 2005, soit entre 6 et 8%, ce qui situerait la France dans la moyenne européenne (7%) comme en 2005.
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Coté social, le Syntec a rappelé que le secteur recherchait 207 000 postes d'informaticiens d'ici 2015. Cette demande en matière d'emplois se juxtapose avec une mutation des postes recherchés : de moins en moins de développeurs et de plus en plus d'experts métiers, de chefs de projet ou de consultants. En 2005, 8 000 à 10 000 emplois nets avaient déjà été créés sur le secteur des logiciels et des services.
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