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Matériel informatique : les substances dangereuses bientôt bannies |
Le directive européenne RoHS rentre en application le 1er juillet prochain. Les équipements électriques ou électroniques devront notamment réduire, voire supprimer, le plomb et le mercure.
(18/04/2006) |
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La directive sur les DEEE (Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques) est la plus connue des mesures européennes destinées à assurer la collecte de ces déchets ainsi que leur valorisation.
Dans son ombre, la directive 2002/95/CE dite RoHS (Restrictions of Hazardous Substances / Limitation des Substances Dangereuses) concerne plus particulièrement la limitation des substances dangereuses intégrées dans ces équipements.
Les principales substances concernées sont le plomb, le mercure, le cadmium, le chrome hexavalent et deux produits inflammables qui contiennent du bromure (PBB et PBDE).
Quand on sait par exemple qu'environ 20% du poids d'un écran
d'ordinateur provient du plomb qui le
consitue, on comprend mieux la préoccupation des institutions européennes sur ce plan.
Mais comment réagissent les constructeurs de matériel informatique par rapport à cette directive qui prévoit, à compter du 1er juillet 2006, que les nouveaux
équipements électriques et électroniques mis sur le marché ne contiendront plus ces substances dangeureses ?
Chez Maxtor, fournisseur de solutions et de produits de stockage, l'intégration de cette norme apparaît d'ores et déjà comme de l'histoire ancienne. "Les produits IDE - liés au poste de travail - ont été compatibles avec la norme RoHS en 2005, tout a en effet basculé en production en juin 2005. Pour les produits SCSI - plus orientés serveurs - la bascule à 100% a eu lieu début 2006", déclare Eric Maingot, ingénieur d'applications
chez Maxtor.
Plasmon, spécialiste des solutions professionnelles d'archivage de données, annonce de son côté que ses produits UDO (Ultra Density Optical) seront conformes - au 1er juillet 2006 - à la directive RoHS.
L'impact sur la chaîne de fabrication des produits a été variable selon les sociétés. Chez Maxtor, qui fait de l'assemblage, il a fallu attendre que tous les fournisseurs soient eux-mêmes compatibles RoHS. Côté soudures, il a fallu trouver des alliages différents.
"Pour les produits IDE, certains de nos clients avaient des contraintes de fourniture de produits RoHS dès 2005, c'était pour eux un argument marketing fort. Ils nous ont donc demandé de leur fournir des produits en avance de phase. Nous avons alors été un peu tendus en production car cela représentait un petit pourcentage. Mais une fois le processus établi, le pourcentage de fabrication RoHs a augmenté. Pour les produits SCSI, la bascule a été plus rapide, en un trimestre", ajoute Eric Maingot (Maxtor).
Les coûts additionnels répercutés sur les produits ont été nuls chez Maxtor |
"Le processus de fabrication n'a pas été impacté car les changements finaux impliquent de nouveaux composants conformes qui remplacent les anciens. Les principaux changements résidaient dans la reconception et l'origine d'éléments du troisième tiers", analyse de son côté Steve Tongish, directeur marketing de Plasmon.
Concernant les coûts additionnels répercutés sur les produits, ils ont été nuls chez Maxtor. Même chose chez Plasmon. "Pas d'impact significatif sur les performances ou la fiabilité des produits. En fait, les nouveaux éléments conformes seront compatibles avec nos anciens systèmes.
C'est un coup que Plasmon doit absorber. Les prix des produits ne changent pas", précise Steve Tongish.
Côté clients, les réactions sont diverses. "Certains de nos clients ayant des impacts marketing et business relatifs à cette norme, cela a représenté une bonne aubaine pour eux. Pour la distribution pure, cela n'a pas été une demande plus que cela. Au niveau des intégrateurs, ils ont été un peu plus sensibles au RohS", note Eric Maingot.
"Nos partenaires de la distribution sont très contents car si les produits ne sont pas compatibles RoHS, ils ne pourront plus être commercialisés après le 1er juillet 2006. Nous avons également commencé à avoir un retour de la part des utilisateurs finaux qui sont ravis de voir que Plasmon va offrir des produits plus "écologiques" dotés d'un programme de recyclage.
Etre compatible RoHS représente beaucoup de travail et de dépenses, mais nous pensons que c'est utile, tant pour le business que l'environnement", conclut Steve Tongish.
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