Le service d'information du gouvernement (SIG) comporte une cellule dédiée au multimédia, au marketing Web et au design Internet. Cette entité gère notamment les sites du premier ministre, ou d'autres sites gouvernementaux comme europe.gouv.fr, voir des sites plus ciblés comme gripe-aviaire.gouv.fr.
Le SIG a pour mission de coordonner certains projets interministériels et amener à réaliser régulièrement de nouveaux sites Internet dont strategie.gouv.fr dernièrement. Cet organisme donne une unité graphique et technique à l'ensemble des sites gouvernementaux même si les ministères eux-mêmes s'occupent du développement. Les webmestres gouvernementaux se réunissent parfois pour débattre de certains projets techniques et harmoniser les réponses.
Ainsi, pour la plupart des sites gouvernements, c'est le système de gestion de contenu Spip qui a été retenu, à l'image du site du premier ministre créé en 2001. De même, l'utilisation de logiciels libres est encouragée.
En 2001, le SIG entame une première réflexion autour d'un outil commun de suivi d'audience des sites Internet gouvernementaux. En l'état des choses, chaque ministère disposait de ses propres statistiques mais sans vue globale de la toile gouvernementale. Outre une vue globale, le SIG souhaite enrichir les informations remontées dans les statistiques et réaliser des interfaces de consultation à destination des webmasters.
Nommé Stat@gouv, le projet prend une nouvelle dimension lorsque 10 sites de test sont choisis, chacun intégrant un marqueur d'audience sur sa page d'accueil. "Certains sites disposaient déjà de leur propre outil de statistique. Stat@gouv n'est pas venu se substituer à ces outils là, simplement s'ajouter. Les webmasters étant libres de choisir les solutions les plus pertinentes à leurs yeux", explique Véronique Seneze, chef de groupe Stat@gouv.
| Un déploiement étendu à 90 sites du gouvernement |
Pour choisir son outil de statistique unifié, l'équipe projet décide de s'appuyer sur la solution Xiti, déjà utilisée par plusieurs sites gouvernementaux et dont les marqueurs s'intègre facilement avec l'interface de Spip Agora grâce à une fonctionnalité du système de gestion de contenu. "Xiti nous accompagne régulièrement en prévoyant des formations auprès des webmestres de manière à marquer efficacement les sites", développe Véronique Seneze.
A partir de 2003, le déploiement du produit s'est étendu à plus de 60 sites et sans se limiter aux pages d'accueil mais en marquant l'ensemble des pages des projets référencés. Les indicateurs, essentiellement quantitatifs au début (nombre de pages vues, nombre de visiteurs uniques), sont devenus plus précis et porte sur des domaines plus variés (efficacité des campagnes, de l'accès à l'information).
En mars 2006, le réseau Stat@gouv comprend 90 sites gouvernementaux, dont les sites ministériels, les sites publics comme celui du service public ou de la documentation française, et d'autres sites thématiques comme la bataille pour l'emploi. "La mise en place des marqueurs est parfois un peu plus difficile à intégrer lorsque les sites existent déjà, mais dans le cadre d'une refonte ou d'un nouveau site, c'est quelque chose qui se fait très facilement", indique Véronique Seneze.
Symbole de son engouement, la solution Stat@gouv commence même à être utilisé comme indicateur de performance lors des réunions régulières et donne lieu à de nouvelles réflexions. En effet, dans le cadre de ses projets mutualisés, le SIG a réalisé en 2005 un audit interministériel sur le référencement des sites gouvernementaux chez les moteurs de recherche. Une restitution des résultats est en cours pour définir les bonnes pratiques de référencement avec des cas d'écoles en fonction de problématiques données.
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