Hummingbird, éditeur canadien de solutions de gestion de contenu, de Business Intelligence et de connectivité réseau a annoncé vendredi avoir accepté une offre de rachat venant de la holding californienne Symphony Technology, pour un montant de 465 millions de dollars.
Cette opération sera
financée à hauteur 135 millions de dollars par Tennenbaum Capital Parteners, déjà partenaire du canadien.
Le conseil d'administration a validé cet accord à l'unanimité. A 26,75 dollars l'action, l'offre se positionne 15% au-dessus de la valeur du titre mardi dernier et 10% au-dessus de sa moyenne mensuelle.
L'espoir d'une surenchère a propulsé le titre de Hummingbird à 27,90 dollars (+20%) au Nasdaq vendredi soir.
Selon un analyste, si une autre offre publique d'achat est envisageable, il est en revanche tout à fait improbable qu'elle émane d'éditeurs tels qu'Adobe, FileNet ou Oracle, en raison d'une certaine similarité de leurs offres commerciales.
Au cours de la conférence d'annonce, certains actionnaires ont fait savoir qu'ils trouvaient le montant de la transaction trop faible, considérant que le conseil d'administration pourrait obtenir plus en sollicitant publiquement un autre acquéreur.
Lors d'un échange virulent, un des actionnaires a même recommandé à ses pairs de voter contre la transaction et demandé au conseil d'administration de prendre les mesures nécessaires afin de repositionner la valeur de l'action à un niveau plus élevé.
Selon Fred Sorkin, Président et co-fondateur de l'éditeur, "deux banques ont avalisé le projet de rachat, estimant que les chances d'obtenir une offre supérieure était très minces".
Il reste donc ouvert à toutes propositions. "Si une telle offre se présentait, elle serait naturellement étudiée par le conseil d'administration", a-t-il ajouté.
| Dépuis un an, l'action stagne entre 20 et 30 dollars |
Dans l'état actuel des choses, la transaction sera définitivement conclue fin juillet sous réserve de l'acceptation des actionnaires à la majorité des deux tiers et de l'accord des autorités compétentes.
Depuis un an, l'action de Hummingbird stagnait entre 20 et 30 dollars, provoquant le mécontentement des actionnaires. "C'est un problème pour la société et ses actionnaires que nous devons régler immédiatement. Le rachat par une holding est une bonne chose qui permettra de récupérer des liquidités", a déclaré le Président.
Grâce à cette opération et avec le soutien de Symphony Technology, Hummingbird peut espérer étendre son marché et pourquoi pas redevenir publique "après quelques années".
Actuellement, Hummingbird emploie 1 400 personnes dans 40 bureaux répartis dans 17 pays. Parmi ses clients figurent IBM, Bell Canada, la Banque Royale et plusieurs départements américains. Si l'opération est validée par les actionnaires et la justice, la firme canadienne fera alors partie d'un conglomérat de 7 000 personnes employées à travers le monde.
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