Le conseil régional de Lorraine compte 600 postes informatiques répartis sur 8 bâtiments, 6 étant positionnés à Metz, le reste à Nancy. Suite à la loi sur la décentralisation, le personnel administratif de la région a considérablement augmenté et les besoins d'équipements informatique et réseau également. Une démarche qui a conduit le département informatique a envisagé l'adoption de la voix sur IP dans le courant de l'année 2004.
"Nous avions de plus en plus de personnel avec les lois de décentralisation, ce qui se traduisait chez nous par deux bâtiments supplémentaires. A chaque fois, nous nous posions la question d'amener en parallèle le réseau informatique et le réseau de communication, ce qui complexifiait notre infrastructure et augmentait mécaniquement le nombre d'autocommutateurs", déclare Philippe Pavué, chef du service architecture au conseil régional de Lorraine.
Cependant, le réseau du conseil régional, bien que suffisamment dimensionné, se révèle peu sécurisé pour faire passer de la téléphonie sur IP. Basé sur de la topologie en étoile, l'ensemble des liens réseaux avaient été centralisés au niveau du bâtiment historique du conseil régional, l'hôtel de la région. Un chantier de sécurisation du LAN transforme cette architecture en un maillage où chaque bâtiment se voit relié par deux chemins différents au réseau du conseil régional par l'intermédiaire de fibre optique à 1 Gbit/s.
La téléphonie sur IP ne vient toutefois pas remplacer complètement l'existant. Deux bâtiments équipés d'autocommutateurs Alcatel achetés il y a 5 ans sont aujourd'hui encore en téléphonie traditionnelle. Pour le reste en revanche, un appel d'offre public est passé à la fin de l'année 2004. L'élaboration du cahier des charges s'effectue avec l'aide d'un assistant à maîtrise d'ouvrage, la société de services Technoman ingénierie.
| La téléphonie sur IP ne vient toutefois pas remplacer complètement l'existant |
"C'était un appel d'offre ouvert, nous n'avions pas choisi une marque de téléphonie en particulier. Nous demandions un serveur de fax, de la messagerie vocale et surtout d'obtenir la même qualité et les mêmes fonctionnalités qu'avec notre téléphonie actuelle. Au final, deux offres se sont démarquées : celle de Cisco et celle d'Alcatel. Nous avons choisi Cisco en dernier lieu", explique Philippe Pavué.
Deux intégrateurs défendent les solutions Cisco et, malgré des propositions globalement équivalentes, c'est finalement NextiraOne qui remporte le contrat en faisant la différence sur un point technique, mais "peu fondamental". L'attribution du marché, qui a eu lieu au début de l'année 2005 est suivi d'un premier projet pilote sur un bâtiment comptant une vingtaine de personnes.
"Quelques mois après, nous savions qu'il y aurait un deuxième bâtiment plus gros à équiper. Celui-ci nous a servi en quelque sorte de galop d'essai sans avoir trop de pression. Nous avons établi des sessions de formation auprès des utilisateurs et de la documentation autour des fonctions de pilotage du téléphone via le Web", ajoute le chef du service architecture au conseil régional de Lorraine.
L'opération étant un succès, l'expérience a été élargie aujourd'hui à 200 postes téléphoniques. Sur les 8 bâtiments du conseil régional, 4 d'entre eux ont basculé complètement en téléphonie sur IP. Un projet de l'administration prévoit d'ailleurs de regrouper 5 des bâtiments du conseil régional dans un seul gros bâtiment à l'horizon 2010. Celui-ci réutilisera notamment les appareils de téléphonie sur IP déployés aujourd'hui.
"Nous nous sommes aperçus qu'entre le monde Alcatel, notre existant, et les équipements Cisco, les réseaux communiquent mais les fonctionnalités de groupe fonctionnent mal. Je parle ici d'options comme l'interception d'appels, le filtrage entre secrétaire et patron. Finalement, nous avons pris le parti d'équiper le conseil régional service par service", note Philippe Pavué.
Malgré cette cohabitation parfois délicate, le projet est jugé positif, apportant notamment un gros plus en termes de simplicité d'administration des postes téléphoniques. Lors du mois de mai 2006, le conseil régional a dû déménager 200 postes téléphoniques. Les téléphones IP ont simplement été débranchés puis rebranchés à leur nouvel emplacement, sans que cela occasionne le déplacement de techniciens en télécommunications.
La difficulté en revanche a porté sur la réappropriation de la téléphonie par le service informatique. Ce dernier doit désormais gérer deux flux distincts en parallèle. Au registre des améliorations possibles, le conseil régional espère "des progrès au niveau des fonctions de supervision de ligne".
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Le
projet en bref
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Client
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Conseil régional de Lorraine
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Périmètre
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200 postes téléphoniques
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Secteur
d'activité
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Secteur public
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Type
de projet
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Téléphonie sur IP
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Solutions
retenues
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Cisco / NextiraOne
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Date
de lancement du projet
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mi-2004
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En
production depuis
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mai 2005
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Dossier 
