ANALYSE
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La prestation offshore peu adaptée aux gros projets d'intégration ?
Malgré les avantages de cette démarche d'externalisation, la vigilance reste de mise quant aux types de travaux à sous-traiter aux centres de services lointains.   (29/08/2006)
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Dossier Gérer ses projets informatiques
L'émergence des centres de services offshore ouvre de nouvelles perspectives en matière de développement et de maintenance d'applications. Mais dans ce domaine encore émergent, mieux vaudrait commencer par définir avec soins le périmètre des projets confiés aux équipes lointaines.

Malgré les avantages d'une telle démarche, notamment en termes de tarifs, la vigilance reste de mise quant aux types de travaux à sous-traiter. Par sécurité, l'idéal serait de se limiter dans un premier temps à des déploiements peu intégrés au SI au mode forfait.

"Sur la partie développement, ce mode de travail à distance nécessite une définition carrée des besoins en amont, dans la mesure où les interactions sont peu nombreuses avec le centre de services", indique Bruno Leyssene, vice-président du directoire de SQLI, société de services dotée d'une implantation de 70 informaticiens au Maroc. "Cette contrainte nous amène à favoriser les projets au forfait avec des clients ayant l'habitude de ce type d'approche."

Pour gérer les potentiels décalages qui pourraient apparaître du fait de l'éloignement, SQLI a recours au référentiel de qualité CMMi. Une base d'indicateurs sur laquelle la société s'adosse pour s'assurer que les développements réalisés correspondent bien aux demandes du client.

Au sein de Valtech, cabinet de conseil et intégrateur présent en Inde, la plupart des projets offshore commandités en France sont également effectués au forfait. "Il est très difficile de disposer de cahiers des charges stables, le point de vue des clients sur les solutions évoluant tout au long de la phase de mise en œuvre", pondère Thierry Cavrel, directeur des opérations chez Valtech France. Il insiste : "Notre problématique est avant tout de les accompagner lors de la phase d'analyse et de les aider à définir le périmètre du chantier."

Le double recettage recommandé par SQLI
Chez SQLI, les contrats pris en charge au Maroc portent aussi bien sur des développements que sur de la tierce maintenance applicative et du recettage d'applications. Sur ce dernier point, la SSII a choisi d'introduire le double recettage, l'un au Maroc, l'autre en France. Objectif poursuivi : rendre le caractère offshore de la prestation entièrement transparent pour le client.

"L'équipe n'étant pas sur place, nous nous concentrons sur des applicatifs qui présentent peu d'interactions avec le système d'information", poursuit Bruno Leyssene. Au programme : des intranets, des sites Web ou encore des outils périphériques au SI, basés en général sur J2EE ou .Net. Dans le cas d'intégrations à d'autres briques, la SSII met en œuvre des environnements simulant les réponses du système d'entreprise.

Parmi les approches considérées comme séduisantes par Valtech, le cabinet met en avant un découpage des développements en deux partie :  l'élaboration des architectures critiques réalisée en France, et le développement des applicatifs et services moins exigeants par des équipes offshore.

"Il faut néanmoins veiller à impliquer les équipes lointaines dans les projets, et ne pas les positionner systématiquement sur des tâches sans intérêt. Elles pourraient être tentées d'aller voir ailleurs", soutient-on chez Valtech. D'où la volonté de la société de considérer ses effectifs ici et là-bas comme une seule et même équipe.

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Mais jusqu'où peut-on aller sur le front du développement offshore ? "Sur le papier, tout projet est potentiellement 'offshorisable'. Tout dépend des moyens que l'on se donne. Il est possible par exemple de tester des applications embarquées dans un avion si l'on décide de déployer dans le pays le matériel nécessaire. Il est vrai que le développement de systèmes nécessitant un haut niveau de sécurité, dans le domaine spatial ou médical, s'inscrira plus difficilement dans cette logique, notamment si ces applications nécessitent des certifications", note Thierry Cavrel chez Valtech.

Il ajoute : "Nous accompagnons nos clients dans la gestion de l'ensemble des contraintes liées à l'offshore, que ce soit la différence de culture, de langue de décalage horaire. L'objectif est de les conduire à piloter directement et en mode régie notre centre indien sans passer par notre intermédiaire."

Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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