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| Thierry Louail (Ecritel) : "Il y a une tendance au morcellement des contrats d'externalisation" |
| Présentant un taux de croissance de 40% au premier semestre 2006, l'hébergeur a dû revoir son infrastructure pour amortir la montée en puissance du trafic de certains clients sur le Web.
(08/09/2006) |
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JDN Solutions. Vous affichez une coissance de 40% au premier semestre 2006. Quelles sont les activités concernées ?
 Thierry Louail. Nous proposons des offres de transit IP et d'hébergement standardisé, mais l'hébergement en infogérance reste notre cœur de positionnement. Notre croissance s'explique avant tout par le développement de la demande dans ce domaine. Elle s'inscrit dans une mouvement plus large qui est celui de l'externalisation chez les grands comptes. Sur ce segment, nous constatons une tendance au morcellement des contrats.
Un mouvement qui nous conduit à tisser des liens avec des grandes SSII, comme EDS ou IBM Global Services. Ces acteurs nous sous-traitent la partie Internet des contrats qu'ils signent. Dans le cadre d'un projet avec Orangina, EDS nous a par exemple confié l'hébergement d'une infrastructure de messagerie, incluant serveur, anti-spam, pare feu, etc. Pour éviter toute mauvaise surprise, il va de soit que ce type d'initiative n'est jamais mis en place sans l'accord préalable du client final.
Parallèlement, nous accompagnons la montée en puissance de nos clients sur la partie Web. On peut citer les cas de Manpower et vente-privee.com qui ont vu leur nombre de serveurs croître avec l'augmentation du trafic sur leur plate-forme respective, des intranet-extranet pour le premier et un site Web pour le second.
Avez-vous dû revoir votre capacité d'hébergement ?
Nous mettons à jour en permanence notre infrastructure, en termes de connectivité, de routeurs, de pare feu. Nous louons de la fibre noire pour relier nos trois sites d'hébergement. Nous augmentons régulièrement nos espaces. Historiquement, nous disposions de notre propre salle blanche dans les locaux de notre maison mère Ecritel.net. Depuis 2003, nous avons décidé de ne plus héberger chez nous.
"Il nous arrive de signer des contrats pour de l'infogérance pure"
(Thierry Louail - Ecritel)
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Nous estimons en effet que notre métier n'est pas de faire de l'hébergement lourd, avec toutes les problématiques que cela implique en termes de gestion de la sécurité. Mais plutôt d'être un expert des services de maintenance et d'administration d'infrastructure logicielle. Nous louons donc des espaces chez des opérateurs de centres données. Nous travaillons notamment avec GlobalSwitch et Redbus. Ces acteurs nous garantissent un niveau de sécurité et de fiabilité qui correspond aux critères des grands groupes.
En vue de pallier tout problème d'indisponibilité d'un centre, nous vendons de l'hébergement bi-localisé, ce qui permet de disposer d'un site de secours en cas de chute du site principal. Une telle difficulté n'arrive que très rarement. Nous avons vécu ce type d'incident qu'une fois, avec Redbus.
Comment les besoins évoluent-ils en matière d'infogérance ?
Comme vous l'avez sans doute compris, la majeure partie de notre activité provient de prestations incluant hébergement et infogérance. Elles représentent environ 75% de notre chiffre d'affaires, contre 20% pour l'hébergement sans infogérance. Mais il nous arrive depuis quelques temps de signer des contrats d'infogérance pure. C'est le cas avec SFR ou encore L'Oréal. Ces clients louent une suite directement chez un opérateur de datacenter. C'est une toute nouvelle tendance.
Notez que nous restons concentré sur la maintenance d'outils standard, tels que les systèmes, les serveurs d'applications, les bases de données ou encore les outils de type messagerie. Nous n'intervenons pas sur la partie applicative. En matière d'infogérance, nous proposons bien sûr des services de supervision, 24/24, 7/7, de reboot et de sauvegarde. Pour la maintenance d'applications moins standardisées, nous travaillons avec une autre filiale du groupe Ecritel.Net, Ecritel.i, ainsi qu'avec nos partenaires SSII.
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