 |
|
|
| |
|
|
| Sommaire DSI |
|
| Jean-Francois Gautier (Aedian) : "Nous proposons le balanced scorecard comme outil de motivation" |
| Par le biais d'un ouvrage collectif, la SSII dévoile une méthode originale pour appréhender avec efficacité la gouvernance dans le secteur banque / finance. Les ressources humaines y jouent un rôle clé.
(15/01/2007) |
|
JDN Solutions. Vous venez de publier l'ouvrage "Gouvernance des systèmes d'information dans la banque, l'assurance et la protection sociale". Pour quelles raisons ce secteur continue-t-il d'être l'un des plus dynamiques sur ce terrain ?
 Jean-Francois Gautier. Cette tendance s'explique d'abord par le poids du cadre réglementaire reposant sur les entreprises de ce secteur, ainsi que l'évolution permanente de ce cadre.
L'autre aspect réside dans la place particulièrement importante et même stratégique qu'occupe le système d'information dans l'activité de ces sociétés, comparé à d'autres secteurs.
L'un des points centraux de la méthode que nous proposons consiste à faire le tri entre les différentes exigences de gouvernance. Il est en effet impossible de tout régler d'un coup.
Pour ce faire, nous avons défini cinq grands axes : l'alignement stratégique du SI, la création de valeur par la DSI, la gestion des risques SI, la gestion des ressources SI, et le contrôle de gestion / reporting SI. Tout dépendra ensuite des acteurs qui reprendront ces axes. Plus on se rapprochera de la direction générale, plus l'objectif devra être conçu comme prioritaire.
Dans quel sens la perception de l'informatique par les directions de ces sociétés a-t-elle évolué ?
En réalisant cet ouvrage, nous avons observé deux grands changements. D'abord, nous sommes passés d'une génération de responsables pour qui l'informatique a toujours été conçue comme un problème à gérer, à une génération qui a grandi avec les nouvelles technologies et qui perçoit les bénéfices que peuvent apporter les systèmes d'information.
| "Les RH prennent également du poids dans les enjeux de gouvernance" |
Ensuite, il est clair que la dimension du risque prend de plus en plus de poids. Cette seconde tendance s'explique notamment par l'arrivée de réglementations comme Bâle II, qui impliquent des projets colossaux. On note aussi une sensibilisation plus grande aux plans de continuité d'activité imposés par la commission bancaire, et plus largement à la gestion des risques opérationnels. Tous ces sujets impliquent la responsabilité des dirigeants au plus haut niveau.
Les enjeux touchant à la gestion des ressources humaines prennent également du poids, notamment dans le champ de la banque qui présente une pyramide des âges spécifique [ndrl : fortement inversée]. Des plans de recrutements doivent être mis en œuvre, y compris dans les départements Informatique et Organisation. Dans cette optique, les DSI et les directions générales demandent de plus en plus à bénéficier de reporting en temps réel de ces activités.
Les dispositifs de gouvernance IT, comme Cobit, sont-ils bien mis en place par les banques ou les assurances ?
Toutes ces méthodes existent depuis plusieurs années. Pour pallier les éventuels freins bloquant leur mis en application, nous prônons une approche psychosociologique consistant à demander aux acteurs ce qu'ils pourraient gagner à la mise en place d'une politique de gouvernance. Nous proposons la technique du balanced scorecard comme outil de motivation.
Pour commencer un projet, après avoir défini ses priorités, nous recommandons de commencer par un point particulier, l'un des axes évoqués plus haut, ciblé avec une dizaine de consultants, avant de généraliser petit à petit la démarche.
|
| |
| |
|
|
|
|
|
|
Dossier 