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| L'Alliance Crolles II dans les semi-conducteurs se fragmente |
| Le partenariat technologique bat de l'aile depuis l'annonce du départ de l'un de ses instigateurs NXP, au profit d'un rapprochement avec TSMC. Freescale pourrait lui emboîter le pas et IBM rejoindre l'Alliance.
(17/01/2007) |
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Les rumeurs allaient déjà bon train dès décembre dernier concernant la pérennité de l'Alliance Crolles 2. Créé en 2000, puis renforcé en 2002 grâce à l'arrivée de Freescale aux côtés de STMicroelectronics et NXP (ex-Philips Semi-conducteur), ce partenariat visait à mettre au point des technologies de fabrication de puces de 90 à 32 nanomètres sur des tranches de silicium de 300mm.
Rassemblés à Crolles, non loin de Grenoble, les trois acteurs collaboraient à un premier projet de recherche et développement autour des technologies de processeurs CMOS (Complementary metal-oxide-semiconductor). Collaboraient en effet, puisque l'Alliance s'est en partie dissoute en raison de l'annonce du départ de NXP Semiconductors. La décision semblait pour la plupart des analystes inévitable depuis le rachat de NXP par un groupe de fonds d'investissements en août 2006.
NXP a donc fait savoir qu'il ne prorogerait pas sa participation à l'Alliance Crolles 2. Celle-ci prendra donc fin dès décembre de cette année. Le fondeur ne renonce toutefois par à des partenariats puisqu'il a décidé de se rapprocher du producteur de semi-conducteurs taïwanais TSMC, partenaire associé au sein de Crolles 2 depuis 2001. Par le biais de ce rapprochement, les deux firmes renforcent leur coopération dans la production et la recherche et développement dans le domaine des processeurs CMOS.
Le constructeur franco-italien STMicroelectronics a en revanche réaffirmé mardi la continuité de ses développements technologiques à Crolles. Demeurant persuadé par les apports d'un modèle de recherche et développement partagé, STMicroelectronics a fait savoir qu'il poursuivait ses discussions avec d'autres spécialistes des semi-conducteurs en vue d'étendre cette coopération technologique dès 2008.
| Un doute plane quant à l'avenir des emplois dans le centre de R&D français |
Du côté de Freescale, l'heure est toujours à l'incertitude. Suite à son rachat par des fonds d'investissements (lire la brève du 18/09/2006), la firme n'avait pas écarté la possibilité de mettre un terme à sa participation au projet. La question reste en tout cas posée.
D'ici à la fin 2007, date officielle de clôture de l'Alliance Crolles 2, les partenaires devraient continuer de collaborer normalement en vue d'achever le programme en technologie CMOS 45nm.
L'avenir de Crolles 3 en 2008 reste en revanche incertain, même si IBM pourrait rejoindre l'Alliance.
Les chercheurs du centre de R&D implanté à Crolles retiennent probablement eux aussi leur souffle. La dislocation complète de l'Alliance pourrait en effet sérieusement menacer l'emploi au sein de ce qui est aujourd'hui le plus grand centre européen et l'un des trois plus grands mondiaux. Inauguré en 2003 par Jacques Chirac, Crolles 2 devait à terme représenter 1 500 emplois directs et 4 500 indirects.
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