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Isabelle Chapis (Solucom) : "Les économies sur les dépenses opérateurs restent largement surévaluées"
Ambitieuses, les entreprises françaises affichent toujours la volonté de passer le cap de la téléphonie sur IP, mais affinent désormais leur projet. Plus exigeantes, elles s'intéressent de près aux solutions Centrex IP.  (09/03/2007)
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La société de conseil en informatique Groupe Solucom publie pour la deuxième année consécutive son étude sur les projets de téléphonie sur IP (ToIP) en entreprise. Isabelle Chapis, responsable de l'étude, commente les résultats de 2006 et les remets en perspective.

JDN Solutions. Par rapport à l'étude 2006, comment la perception des entreprises a-t-elle évolué sur le sujet de la téléphonie sur IP ?
Isabelle Chapis. Le premier élément qui ressort de cette étude est qu'il n'y a pas d'inversion de tendance par rapport à l'année dernière. Les entreprises maintiennent le cap en termes de taux d'équipement, même si elles n'ont pas autant progressé sur le sujet qu'elles ne l'avaient anticipé en 2006. Nous constatons en revanche une diminution du nombre d'entreprises qui n'envisagent pas de passer à la ToIP.

Des différences marquées selon les secteurs d'activité apparaissent toutefois. La banque et l'assurance ont été les secteurs les plus dynamiques en termes de déploiement. A l'inverse, le secteur de l'industrie, qui semblait plus en avance en 2006, n'a pas autant progressé que ce qu'il avait envisagé.

L'étude 2007 fait également apparaître des disparités sur le critère de la taille. Chez les PME, il y a un noyau dur, près de 30%, qui n'envisage pas de passer à la ToIP. C'est plus important que chez les grands comptes. En revanche, comme elles disposent d'un nombre de sites plus réduits, leurs projets sont généralement plus avancés que chez les grands comptes. D'une manière générale, grands comptes et PME pensent qu'ils termineront leurs déploiements à l'horizon 2009 ou 2010.

Les entreprises ont peu progressé sur la compréhension des économies réelles de la ToIP. Aujourd'hui, 30% ont fait une étude de ROI, dont seulement 10% sont approfondies. Par exemple, toutes les entreprises qui sont rentrées dans une démarche de ToIP se rendent compte que les économies réelles sur le câblage concernent uniquement les nouveaux sites, et qu'elles ne sont pas si tangibles que cela.

"Le véritable frein concerne l'évolution du réseau et son exploitation"
Les économies sur les dépenses opérateurs restent largement surévaluées. Nous nous apercevons à l'usage que les entreprises ont tendance à surconsommer de la bande passante après le passage à la ToIP, et qu'elles gardent des accès de secours qui n'étaient pas forcément anticipés. A l'inverse, plus elles avancent dans leur projet de ToIP, plus elles voient l'exploitation de la téléphonie comme un poste sur lequel il est possible de rationaliser les coûts.

Pourquoi ces projets de ToIP ne se sont-ils pas concrétisés en 2006 ?
D'abord, les entreprises ont dû faire face à une complexité des projets qu'elles n'avaient pas forcément bien mesurée. C'est le premier élément qui ressort, bien avant les freins économiques. Autre point important chez les PME, elles n'identifient pas très bien un acteur précis auquel s'adresser. Autant les grands comptes s'adressent en priorité aux intégrateurs réseaux, autant les PME hésitent entre le constructeur de PABX, l'opérateur télécoms ou l'intégrateur réseau.

Si elles ont pris un peu de retard, les entreprises françaises ont revu leur exigence à la hausse, notamment en termes de coûts. L'année dernière, elles étaient raisonnables sur le plan des économies attendues de la ToIP. En un an, le taux d'entreprise qui espère avoir au moins 20% d'économie grâce à la ToIP est passé de 27 à 47%.

Plus qu'un problème de coûts, le véritable frein concerne l'évolution du réseau et son exploitation. Ce frein est partagé aussi bien par les grandes que par les petites et moyennes entreprises. Une autre préoccupation, mais qui a perdu de l'importance, est le thème de la sécurité. Chez les grandes entreprises, le niveau de préoccupation reste stable, mais son ordre de priorité a diminué. Plus que la sécurité, elles s'intéressent désormais à la qualité de service rendu.

Quid des solutions alternatives de type Centrex IP ou softphone ?
L'année dernière, nous avions mesuré un fort engouement pour Skype, qui est beaucoup retombé cette année. Je pense que nous étions l'année dernière dans une phase un peu euphorique où les entreprises sous-estimaient les difficultés de la téléphonie sur IP, et notamment des technologies de rupture. Sur un certain nombre de sujets, elles ont affinées leurs exigences.

En matière de Centrex IP, près de 50% des entreprises se disent intéressées par ces solutions pour équiper de petits sites distants. Ce taux est en nette augmentation par rapport à l'année dernière, où il se situait à 30%.

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Ces chiffres sont confirmés lorsque nous leur avons demandé leur vision sur l'avenir de la téléphonie. Près de 16% d'entre elles envisagent la disparition totale du téléphone au profit d'un softphone, et presque autant prévoient que le téléphone sera remplacé par un terminal mobile. Une majorité cependant exprime la volonté de multiplier les fonctions téléphoniques sur le PC, tout en gardant un poste physique simplifié.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
 
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