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15/05/2007

Atos Origin : le rachat tombe à l'eau et l'action boit la tasse

Alors que la SSII étudiait les propositions de rachats depuis le mois de mars dernier, elle vient de les rejeter d'un bloc. Le cours de l'action, lui, souffle le chaud et le froid depuis le début de l'année.
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Atos Origin n'est plus à vendre. Après avoir maintenue en haleine actionnaires et investisseurs pendant près de deux mois, la SSII vient finalement d'annoncer avoir mis un terme à toutes les discussions engagées jusqu'à présent auprès de ses acquéreurs potentiels.

La société de services met donc fin à un suspens qui a pourtant pris racine bien avant le mois de mars 2007. Car c'est dès le mois d'octobre 2006 qu'une première intention de rachat voit le jour. Le quotidien financier britannique City A.M rapporte à ce moment que le fonds américain de capital investissement Blackstone envisagerait alors un raid sur le capital du français.

Démentie dans la foulée, cette rumeur aura d'ailleurs eu pour principal effet de faire grimper l'action de la SSII de plus de 22% en l'espace d'une semaine. Et ce, dans un contexte où la concentration du secteur s'est accélérée, sous l'impulsion notamment de Capgemini.

L'éternelle rivale d'Atos Origin s'est en effet distinguée à la même période en décidant de se rapprocher de la SSII Kanbay comptant pas moins de 5 000 collaborateurs en Inde (lire l'article du 27/10/2006 : Capgemini s'offre la SSII Kanbay pour 1,25 milliards de dollars).

Mais depuis ce rachat - bien réel, lui -, la SSII française ferait toutefois plus office de proie que de prédateur. La présentation des résultats financiers annuels de la société en février 2007 ayant à la fois dépeint une situation loin d'être reluisante et agacé nombre d'analystes.

Pour l'année 2006, non seulement le chiffre d'affaires annuel est en quasi stagnation à 5,4 milliards de dollars, mais Atos Origin affiche également une perte nette inquiétante de 264 millions d'euros, contre un bénéfice de plus de 235 millions de dollars un an plus tôt (lire l'article du 01/03/2007 : LogicaCMG et Aedian confirment, Atos voit rouge).

Les rumeurs de rachats ont fait grimper le titre de près de 40%

Et voilà que quelques jours plus tard - le 15 mars - de nouvelles rumeurs de rachat se répandent et font de nouveau grimper le titre, de plus de 25% cette fois-ci. Pour cette seconde tentative, ce sont notamment les fonds d'investissement Permira, Centaurus , PAI Partners et Silver Lake qui seraient sur les rangs.

Avouant le 26 mars dernier "étudier les différentes options stratégiques" notamment au regard de l'offre proposée Pemira et Centarus - et que d'aucuns évaluent alors à près de 4 milliards d'euros -, Atos Origin continuera d'ailleurs à entretenir avec un malin plaisir le suspens.

Alors même qu'il retient les banquiers Rothschild et Goldman Sachs en qualité de conseil, apportant de fait plus de crédit et d'importance à ce projet de rapprochement.

Mais comme pour montrer qu'elle est assez grande pour s'en sortir seule, la SSII annonce en définitive le14 mai qu'aucune offre ferme n'a été retenue et que, selon un communiqué de circonstance : "le conseil de surveillance et le directoire ont décidé unanimement que l'intérêt de toutes les parties prenantes était que le groupe poursuive et accélère sur la base actuelle la stratégie de création de valeur annoncée en février de cette année".

Atos Origin en a d'ailleurs profité pour maintenir son engagement dans le plan de transformation à trois ans qu'elle s'est fixée pour dynamiser sa croissance organique, améliorer son efficacité opérationnelle et mondialiser son fonctionnement, notamment dans le domaine de l'offshore où le groupe a relevé son objectif d'effectifs à horizon 2009 de 6 100 à 8 000 personnes.

 
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Pourtant, le challenge qu'elle compte relever n'apparaît pas de tout repos, alors même que la SSII annonce pour ce premier trimestre 2007 un chiffre d'affaires d'1,34 milliard de dollars caractérisant une modeste croissance organique de 2,5%.

Après une interruption de cotation vendredi dernier, le titre a dévissé toute la journée de lundi à la bourse de Paris (-13,79% à la clôture) pour tomber à 46,12 euros, dans un volume record de plus de 12 millions d'actions échangées.

 


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