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ACTUALITE
 
04/06/2007

Les éditeurs français partent en quête de succès à l'international

La dernière étude menée par IDC et CXP pour le compte du Syntec Informatique, montre un optimisme tempéré chez les éditeurs français. Des difficultés à l'international et de financement restent à résoudre.
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Les éditeurs français de logiciels se montrent optimistes mais ils restent dans une situation fragile en 2007. Tel est le bilan de l'étude menée par les cabinets CXP et IDC pour le Syntec Informatique.

Les chefs d'entreprises s'avèrent donc optimistes, 35% estimant à plus de 20% leur croissance en 2007. Ils n'étaient que 24% à prévoir une croissance de 20% et plus en 2006.

Il faut dire que les éditeurs ont bénéficié d'un contexte plutôt favorable l'an dernier, dépassant leurs prévisions de croissance. Alors que 24% des éditeurs anticipaient une croissance de 20%, ils ont été 30% à l'atteindre à la fin de l'année. Pour 2007, plus de deux tiers des éditeurs envisagent une croissance au moins égale à 5%. Un éditeur sur cinq en revanche s'attend à une stabilisation du chiffre d'affaires.

Conséquence directe de ces bonnes perspectives, 62% des entreprises interrogées prévoient de recruter de nouveaux collaborateurs cette année. Les embauches restent modestes, puisque 86% des éditeurs français disposent de moins de 50 salariés. Un constat logique puisque, hormis les 50 premiers éditeurs français, la majorité des éditeurs se situe sous la barre des 5 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.

Pour 2007, 33% des éditeurs prévoient de recruter entre 2 et 5 personnes supplémentaires. Pour 17%, ce sera seulement un collaborateur supplémentaire, et pour 12% plus de 5 collaborateurs. Cette modestie en matière de recrutement s'explique par le long chemin de croix des éditeurs français vers la rentabilité. En effet, seul 32% du panel réalise un bénéfice net annuel d'au moins 10% du chiffre d'affaires. En revanche, 86% des éditeurs français se déclarent bénéficiaires.

L'international : une barrière incontournable mais encore difficile à franchir

La majorité des profits seront donc réinvestis en priorité dans la recherche et développement (R&D). Trois éditeurs sur quatre y consacrent plus de 10% de leur chiffre d'affaires. Pour près d'un éditeur sur deux (43%), ce ratio dépasse même les 20% du chiffre d'affaires. L'autre particularité des éditeurs français tient à leur fort recours aux briques Open Source : 31% y font appel pour les aider à développer leur logiciel et à gagner en rentabilité.

A l'étranger, les éditeurs français peinent encore à s'imposer. En 2006, le chiffre d'affaires réalisé hors de France est resté stable pour 38% des éditeurs. Il n'a pas non plus évolué significativement en croissance, 53% des entreprises du panel ayant connu une augmentation de l'ordre de 5% et plus (51% en 2005). Pourtant, cette évolution à l'international reste un passage obligé pour croître au delà des 10 millions d'euros, constate l'étude.

 
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Au registre des difficultés citées par les éditeurs français cette année figurent en premier lieu la recherche de financements. Les personnes interrogées insistent sur la trop grande variété d'aides, les nombreux organismes les gérant et la difficulté administrative pour les obtenir. Concernant la difficulté d'implantation à l'étranger, les éditeurs réfléchissent à des alliances pour mutualiser les coûts.

Les difficultés de recrutement, les risques juridiques liés à la propriété intellectuelle et l'accès aux marché publics sont également cités parmi les problèmes rencontrés par les éditeurs français. Autant de points qui nécessitent de renforcer encore les liens entre éditeurs français pour créer un lobby fort et représentatif.


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