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02/01/2008

SCO retiré du Nasdaq, cherche l'ultime solution

Sorti de la bourse, en déficit et poursuivi par Novell, SCO a pourtant refusé de vendre tous ses actifs pour honorer ses créanciers. Sa propriété intellectuelle contestée, il ne lui reste presque rien.
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Alors que SCO se débat depuis 2 ans pour continuer à exister, l'entreprise vient de subir un nouveau coup dur. Le spécialiste des environnements Unix et initiateur de procès à l'encontre des éditeurs et clients du système Linux, vient finalement d'être retiré du Nasdaq. Ces derniers mois, l'action déjà valorisée à peine plus d'un dollar en début d'année, était tombée à moins de 20 cents.

Ce retrait du Nasdaq traînait depuis quelques temps déjà dans les esprits, puisque c'est en septembre 2007 qu'il avait été décidé par la SEC, l'autorité de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Or, SCO avait fait appel, mais a finalement perdu lors de procédure qui se terminait le 21 décembre. Cette décision ne devrait pas arranger les finances du groupe, au plus bas.

L'éditeur réalise au premier semestre 2007, sur son dernier exercice fiscal publié donc, un chiffre d'affaires de 12 millions de dollars, en retrait par rapport aux 14 millions de dollars réalisés l'année dernière à la même période. Il accuse une perte nette de 2,1 millions de dollars, en amélioration toutefois par rapport aux 9,27 millions de dollars de pertes survenues au premier semestre 2006.

Positionné sur un marché en décroissance, celui des systèmes Unix propriétaires, remplacé peu à peu par Linux, Unix ouverts et Windows Server, le groupe SCO a donc peu de chances de renverser la balance. D'autant que ces anciens ennemis ne l'ont pas oublié. Novell, accusé par SCO de violer ses brevets sur Unix en utilisant Linux, réclame ainsi 30 millions de dollars à SCO.

Une perte nette de 2,1 millions de dollars pour le premier semestre 2007

Ce dernier s'était fait reconnaître par la cour de justice américaine, les droits de propriété intellectuelle sur les systèmes Unix, mettant fin pour SCO à tout espoir de victoire en justice. Suite à cette décision prise en janvier, l'éditeur s'était placé en milieu d'année sous la protection du chapitre 11, qui prévoit un accompagnement des sociétés confrontées à la banqueroute.

Mais Novell a pu obtenir un retrait de cette protection juridique par des tribunaux, invoquant le fait que la société conservait suffisamment de biens pour lui régler ses 30 millions de dollars. Jamais à court de solutions, SCO a envisagé un temps de vendre ses activités Unix et téléphonie mobile à JGD Management en échange de 36 millions de dollars. Une option qu'il a finalement écartée.

 
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SCO se retrouve aujourd'hui coincé entre deux feux. La société essaie de gagner du temps face à ses créanciers mais elle n'a plus de cartes à jouer, ayant perdu ses différents procès contre Daimler Chrysler, Red Hat, IBM et Autozone.

Si elle décide de tout vendre, elle perd ses derniers biens mais ne risquera à priori plus rien face à Novell. Inversement, si elle poursuit son activité, au plus mal, elle aura toutefois à rembourser son vieil ennemi. Et avec seulement 7,7 millions de dollars en trésorerie, la société semble plus fragile que jamais. Sa situation pourrait donc être réglée très prochainement.

 


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