L’EAI entre désormais dans sa phase
de maturité. Les solutions se démocratisent
et les entreprises attendent des retours sur investissement
rapides. La clé du succès réside
dans la prise en compte simultanée des préoccupations
fonctionnelles et techniques.
« Si, il y a quelques années, le marché
de l'EAI
était guidé par l’offre, désormais,
les entreprises se présentent de façon
spontanée avec un besoin », relève
Jean-François Caenen, Directeur du développement
Activité Intégration de Systèmes
d’Atos Origin.
Premier constat : les entreprises ne se lancent plus
dans des projets applicatifs de grande taille. Elles
affichent plutôt la volonté d’exploiter
au mieux les développements applicatifs passés.
« Dans ce cadre-là, elles prennent conscience
que la pertinence de leur système d’information
repose autant, si ce n’est plus, sur l’intelligence
de l’assemblage des applications que sur le caractère
très pointu d’une fonctionnalité
», souligne Jean-François Caenen. Ainsi,
les projets se réduisent, désormais, à
des périmètres plus réduits.
Autre tendance forte : la volonté de bénéficier
d’un retour sur investissement rapide, compris
entre 6 et 12 mois. Dès lors, l’emploi
d’un progiciel se révèle bien plus
satisfaisant que la réalisation de développements
spécifiques. De fait, les entreprises privilégient
l’intégration d’une brique progicielle
avec les autres composants du système d’information.
Ce faisant, le besoin d’EAI devient plus fort.
« Même si le portefeuille applicatif est
assez riche, il évolue plus vite que par le passé,
remarque Jean-François Caenen. Il n’existe
plus d’applications définitives, le système
d’information doit s’aligner de plus en
plus rapidement sur la stratégie de l’entreprise.
La mise en place d’un EAI permet précisément
d’intégrer le système d’information
dans une infrastructure plus souple et ce, durablement.
» L’EAI est donc bel et bien un vecteur
de la transformation du système d’information.
Associer les préoccupations
fonctionnelles et techniques
La clé du succès de tout projet EAI réside
dans l’association des préoccupations fonctionnelles
et techniques. Ce qui, selon Jean-François Caenen,
implique « de modifier un peu les pratiques et
les méthodes dans les services informatiques,
en particulier pour mener cette réflexion d’urbanisation
du système d’information à la fois
technique et fonctionnelle. » Les entreprises
ont néanmoins conscience de la nécessité
d’allier ces deux préoccupations pour obtenir
des gains plus importants et plus rapides dans le déploiement
d’une solution EAI.
Le préalable indispensable qui conditionne la
réussite du projet EAI reste donc la structuration
du système d’information. Dès lors,
quels sont les composants technologiques d’un
EAI ? Plusieurs niveaux sont à distinguer. «
A l’origine, il s’agissait uniquement d’une
couche de transport. Il fallait acheminer des données
sur un réseau entre des applications. Ce qui
résout des problèmes techniques, libère
les développeurs d’applications du traitement
des problèmes techniques, d’adressage sur
le réseau, de tolérance aux pannes, etc.
», explique Jean-François Caenen.
A un deuxième niveau, les solutions d’EAI
jouent le rôle d’adaptateurs entre les différentes
applications de l’entreprise. « Si je possède
trois progiciels dans mon entreprise, il est difficile
pour moi de disposer de toutes les compétences
spécialisées. Les solutions d’EAI
offrent des adaptateurs prêts à l’emploi
qui encapsulent la connaissance des moyens techniques
proposés par les éditeurs de progiciel
», précise Jean- François Caenen.
Troisième stade, la transformation des données.
Concrètement, un enregistrement d’objet
client existe dans différentes applications (comme
celles de SAP ou de Siebel). Le client reste identique
mais la façon de représenter les données
et la sémantique diffèrent. L’enjeu
ici est de les comprendre, les adapter, les transformer,
à la fois sur le plan du format mais aussi sur
le plan sémantique.
Quatrième stade, l’automatisation et le
suivi des processus métiers. Aux côtés
de ces échanges entre applications, il convient
d’y ajouter les échanges entre les personnes
de l’entreprise. Autre voie d’évolution
sensible, celle qui consiste à prendre en compte
toute la mouvance autour des services Web et des échanges
qui traversent les frontières de l’entreprise,
et donc la prise en compte des formats XML et des services
Web.
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