Consumérisation IT : les entreprises enregistrent les premiers bénéfices
Le consumérisation de l'IT est non seulement une réalité déjà bien observée par les entreprises, mais gérer cette tendance est même devenu l'une de leurs plus grandes priorités. C'est l'une des conclusions saillantes de l'enquête réalisée par le cabinet indépendant Wakefield Research, pour Avanade (un intégrateur de solutions Microsoft), auprès de plus de 600 dirigeants métier et informatique dans 17 pays du continent américain, européen et asiatique.
Consumérisation IT: une priorité dans les entreprises
Près de neuf entreprises sur dix ont ainsi constaté une utilisation de terminaux personnels sur les lieux de travail. Les trois quart des cadres dirigeants interrogés indiquent également que l'usage croissant des terminaux personnels est désormais l'une des priorités les plus importantes pour leur société.
Face à cette vague de fonds, six entreprises sur dix révèlent être en train d'"adapter" leur système d'information plutôt que d'essayer de restreindre l'usage professionnel des terminaux personnels.
Conséquences positives de la consumérisation
Comme le montre le graphique ci-dessous, Wakefield Research a également demandé aux dirigeants (en bleu sur le graphique), décideurs informatiques (en vert) et chefs de service de grandes entreprises (en rouge) quels bénéfices avait apportés cette consumérisation. Une majorité de responsables informatiques ont ainsi pu observer une satisfaction des employés (55%), une meilleure productivité (53%) et un meilleur accès aux informations (51%). Les chefs de service sont au moins aussi nombreux à rapporter ces bénéfices. Les cadres dirigeants sont légèrement moins convaincus. Ils sont un sur deux à relever une meilleure productivité chez les employés. C'est pourtant le bénéfice qu'ils ont le plus cité.
Parmi les conséquences positives, l'amélioration de la collaboration interne est évoquée par deux responsables informatiques ou chefs de service sur cinq. Un dirigeant sur trois a aussi noté ce progrès. Des proportions assez similaires de répondants indiquent également que le service rendu au client a aussi pu bénéficier de cette consumérisation.
Investissements conséquents nécessaires pour bien maîtriser cette consumérisation
Mais des investissements conséquents sont nécessaires pour gérer cette consumérisation correctement. L'étude révèle qu'en moyenne, pas moins de 25% du budget IT global est dédié à la gestion de certains aspects de cette tendance. Quatre dirigeants sur cinq prévoient aussi de nouveaux investissements pour supporter l'usage des terminaux personnels dans l'entreprise dans les douze prochains mois.
Autre impact des technologies informatiques personnelles sur la culture de l'entreprise : la plupart des personnes interrogées (58%) ont cité comme principal résultat la possibilité pour leurs employés de travailler n'importe où. En deuxième position, ils ont cité le fait que leurs employés étaient plus enclins à travailler en dehors des heures de bureau (42%). En revanche, seul un responsable sur cinq estime que permettre l'usage des terminaux personnels dans l'entreprise est un argument pour recruter ou conserver des employés.
Une utilisation professionnelle des outils personnels qui va au-delà des e-mails
Quant à l'utilisation professionnelle des terminaux personnels, elle ne se limite pas aux e-mails ou à Facebook. Certes, ces deux usages sont en tête (85% pour l'e-mail, 46% pour les réseaux sociaux). Mais, les participants citent aussi les outils CRM (45%), les solutions de suivi des temps de travail et des dépenses (44%) et même les ERP (38%).
Malgré les bénéfices relevés, la consumérisation ne va pas sans risque pour l'entreprise. 55% des entreprises admettent avoir été victimes d'une brèche de sécurité à cause de l'utilisation des technologies personnelles au sein du système d'information de l'entreprise. La sécurité est d'ailleurs le risque le plus cité : les deux tiers des répondants font part de cette inquiétude.