"Dans tous les projets que j'ai vu dériver et aller en contentieux, le contrat
était soit incomplet soit confus ou encore déséquilibré au détriment de
l'une ou l'autre des parties", constate David Feldman chez LCA. Traditionnellement,
un contrat spécifie notamment l'objet et la durée du projet. Il fournit une définition
globale de la prestation à réaliser. Enfin il aborde les questions de prix, ainsi
que les conditions de paiement, d'assurance, de résiliation (...).
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David Feldman (LCA) |
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"Il est recommandé d'élaborer un plan d'assurance qualité en annexe au contrat",
poursuit David Feldman. Ce document a pour but de spécifier le plan d'organisation
du projet en détaillant les rôles (MOA, MOE) des différents acteurs, ainsi que
les instances de gouvernance (comité opérationnel, stratégique). Des réunions
qui permettent aux différents acteurs de se rencontrer pour mettre à plat l'état
d'avancement des travaux (sur la base d'indicateurs préalablement remontés),
les points de blocage, et revoir ensemble les grands scénarios le cas échéant.
L'idée étant d'éviter au maximum les intermédiaires, qui alourdissent l'organisation
du projet.
"Dans le cas où ces éléments d'organisation ne sont pas clairement définis,
un client peut s'attendre par exemple à ce que son prestataire joue un
rôle d'assistance à la maîtrise d'uvre, ce que celui-ci n'aurait pas compris",
poursuit David Feldman.
L'importance d'un plan d'assurance qualité en annexe au contrat |
Le plan d'assurance qualité intègre également le plan de conduite du projet, c'est-à-dire les différentes phases de la mission (analyse éventuellement, développement, intégration, recette) et le timing. Et enfin un plan de gestion du projet qui décrit les processus de suivi des évolutions, la gestion du planning, des recettes, éventuellement celle de la gestion du changement (formation et accompagnement des utilisateurs) sans oublier la gestion des risques.
"Pour éviter que le projet dérive, il est important d'évaluer les risques susceptibles d'avoir un impact sur le déroulement des travaux", ajoute Frédéric Joliot d'Aedian. "Il peut s'agir par exemple de gérer le départ d'un collaborateur clef pour le projet ou encore mettre en place un plan de formation sachant que le client ne maîtrise pas encore la technologie en cours de mise en place."