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Interview
 
15/01/2008

Benjamin Aidan (Salomon) : "Nous faisons un usage intensif de la vidéo et de l'image"

Le responsable Internet de Salomon détaille la plate-forme technique de la marque d'équipement sportif. Entièrement en technologie Microsoft, son site est hébergé chez Colt et utilise le CDN Akamai.
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Benjamin Aidan (Salomon)
 
 

Responsable internet

 

JDN Solutions. De quelle manière êtes-vous présent sur le Web aujourd'hui ?

Benjamin Aidan. Aujourd'hui, nous sommes présents par le biais d'une quinzaine de sites Web environ, avec un portail d'entrée qui est le site salomonsport qui redirige vers nos autres sites, dédiés à nos produits. Nous n'avons pas d'activité e-business pour le moment. A côté de cette présence sur le Web permanente, nous organisons des sites événementiels pour parler d'un produits, de nos athlètes ou d'une compétition. Cela nous permet de relayer nos actions sur le terrain, nos actualités à l'international et de valoriser toute une partie de notre contenu photos, vidéos, goodies sous des formats interactifs.

Sur quelles technologies est construit le site Web ?

Benjamin Aidan. Nous utilisons un outil de gestion de contenu qui a été mis en place depuis 2000/2001 et qui gère nos catalogues. Cette technologie nous vient de notre historique. Nous étions précédemment dans le groupe Adidas, mais nous appartenons désormais au groupe Amer Sports qui détient des marques comme Wilson ou Atomic. Malgré ce changement, les technologies utilisées depuis le lancement du site ont perduré.

Nous sommes désormais hébergés chez Colt, alors qu'auparavant nous étions hébergés en interne chez Adidas. En revanche, notre plate-forme est toujours du 100% Microsoft avec Windows Server 2003, IIS, SQL server 2005 et la plate-forme .Net pour notre CMS développé par l'agence Megalo. Toute la maintenance et l'évolution du CMS sont réalisées par notre agence Web.

Pourquoi avoir fait le choix d'Akamai ?

"Akamai nous assure une disponibilité optimale pour nos internautes étrangers"

Benjamin Aidan. La console Akamai nous donne un aperçu de la bande passante que nous consommons chaque mois. Par ailleurs, nous faisons un usage intensif de la vidéo et de l'image, du contenu qui consomme beaucoup en bande passante. Enfin, la plate-forme du site est la même quel que soit l'endroit où se connecte l'internaute. Nous avons d'ailleurs un trafic mondial, 30 à 40% de nos visiteurs étant issu d'Amérique du Nord, 30 à 40% également d'Europe de l'Ouest et 20% pour le reste du monde. Or, l'avantage d'Akamai vient de leur base de serveurs répartis dans le monde qui permet d'alléger la charge de notre hébergeur et de garantir à l'internaute la même vitesse d'affichage quel que soit son endroit de connexion.

Pourquoi avoir confié cette tâche à un prestataire externe ?

Benjamin Aidan. Nous n'avions pas les compétences en interne. Je m'occupe personnellement de la partie marketing online, et je suis rattaché au département communication. Il était donc logique de confier la partie technique à un spécialiste, d'autant plus que ce métier est très différent de notre activité de fabricant d'équipements sportifs.

A quelles tâches répond votre système de gestion de contenu ? De quelles fonctionnalités dispose-t-il ?

Benjamin Aidan. Notre système de gestion de contenu est connecté à notre base de données interne. Cette base de données nous permet de suivre l'évolution d'un produit de son prototypage jusqu'à la commercialisation. Tous les jours, nous réalisons un export de cette base de données à un instant T pour mettre à jour nos informations sur le Web. Notre base de données interne est très orientée vers nos partenaires, alors que le site Web est orientée vers les consommateurs. Nous avons donc un retraitement des informations pour classer et présenter nos produits différemment.

L'outil de gestion de contenu permet aux filiales de traduire toutes les fiches produits, de choisir la gamme et les produits en adéquation avec leur offre territoriale, et si certains produits leurs sont spécifiques, de les ajouter aux références du pays concerné. Nous avons un module produit dans le CMS, un module sport et un module marketing qui permet à nos rédacteurs internes ou externes de publier de l'actualité liées aux courses sur lesquels nos athlètes sont présents.

Votre outil de gestion de contenu permet-il la co-publication de fiches sur plusieurs sites Web de Salomon ?

Benjamin Aidan. Non pas aujourd'hui, mais par contre la nouvelle version de notre site prévue pour le mois de mars le fera. Les fonctionnalités resteront globalement les mêmes, mais nous allons amener surtout de la personnalisation au niveau de l'interface et une plus grande souplesse dans la mise en avant de certains produits ou sites. Nous pourrons également co-publier des informations sur plusieurs sites, car la nouvelle plate-forme vise à uniformiser sur XML l'information pour pouvoir la publier indifféremment sur l'extranet, l'internet, l'intranet et dans le futur sur l'internet mobile.

Quelle est la technologie utilisée par votre outil de CMS ?

"Tous les jours, nous réalisons un export de notre base de données vers le CMS"

Vincent Martineau (Agence Megalo, prestataire de service). Notre plate-forme a été développée en version .Net et en version PHP. Il ne s'agit pas d'une offre packagée, mais plutôt d'un framework sur lequel nous nous appuyons pour répondre aux besoins de nos clients, ce qui nous permet d'avoir énormément de maîtrise pour répondre à des demandes particulières. Dans le cas de Salomon, nous utilisons une brique dédiée à la gestion de catalogue, un module CRM pour gérer les inscriptions en ligne, un module de gestion éditoriale, un module athlètes et un module ERP pour Salomon.

L'idée étant de permettre aux filiales de pouvoir mettre à jour les données Web en fonction de leur contexte local. Elles disposent donc de comptes créés par la maison mère, ce qui correspond dans notre CMS à un module de gestion des droits et des accès.

Utilisez-vous les technologies Ajax dans votre CMS pour en simplifier l'usage ?

Vincent Martineau. Oui, et de plus en plus pour réaliser des modules plus ergonomiques, par exemple l'exploration d'une bibliothèque de médias que nous rapprochons le plus possible d'une navigation par diapositive dans un explorateur de fichiers classiques. Nous développons au fur et à mesure des modules qui exploitent complètement ces technologies pour satisfaire les demandes de nos clients en matière d'ergonomie et d'utilisabilité.

Quels sont pour vous vos principaux défis en tant que responsable internet de Salomon ?

Benjamin Aidan. Les principaux enjeux du Web chez Salomon concerne avant tout la partie CRM. Il s'agit de trouver les bons prestataires pour apprendre le maximum de choses de nos internautes. C'est-à-dire savoir les identifier pour personnaliser nos sites et nos mailings au maximum. Ensuite, utiliser le marketing relationnel ou direct à partir de nos données consommateurs, voire leur réaction par rapport à tel ou tel produit pour pouvoir définir quels sont les meilleurs produits à valoriser.

Quels sont les outils que vous utilisez pour traiter la problématique du CRM ?

Benjamin Aidan. La partie CRM, c'est notre dossier prioritaire à l'horizon 2008-2009. Aujourd'hui, nous utilisons l'outil HBX de Visual Sciences, et qui nous permet de conserver un historique des données. Nous avons optimisé son fonctionnement pour le reporting. L'outil nous livre des statistiques régulièrement sur le site : taux d'abandon sur la page d'accueil, liens croisés, parcours de navigation... Nous avons systématisé un rapport bi-hebdomadaire pour connaître les habitudes des internautes. Pour l'analyse de nos mailings, nous utilisons l'outil emailvision.

Avez-vous mis en place des blogs, forums ou autres outils communautaires sur votre site ?

"Nous utilisons l'outil HBX de Visual Sciences pour la gestion de la relation client"

Benjamin Aidan. Non, aujourd'hui je ne crois pas à la création spontanée d'une communauté en propre sur le site d'une marque. Des jeux concours oui, mais un espace communautaire non. Nous préférons largement aider les sites fédérant ce type de communautés, qui les animent très bien et fournissent déjà tous les outils nécessaires : blogs, des serveurs vidéos et autres.

Nous proposons en revanche des mini-site pour chacun de nos athlètes, pour lesquels nous réalisons des séances photos spécifiques pour le Web, et pour lesquels nous récupérons toutes leurs vidéos d'action de manière à alimenter notre Web TV. Nous leur demandons de parler de nos produits, et ensuite nous intégrons ce contenu sur nos sites produits.

 
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Combien de serveurs utilise le site de Salomon ? Comment sont-ils organisés ?

Vincent Martineau. Il y a actuellement 4 serveurs : un serveur de préproduction pour valider ce que nous développons, deux serveurs Web qui hébergent l'ensemble des sites de Salomon, un serveur plus puissant dédié à SQL Server, et un serveur d'encodage média et vidéo. Au niveau de la disponibilité, nous n'avons pas trop de problème du fait de l'utilisation des services de CDN d'Akamai, qui permet d'économiser beaucoup en bande passante. En moyenne, notre serveur de base de données est utilisé à 10% de sa charge CPU.

Quels sont vos projets de développement en 2008 ?

Vincent Martineau. Le plus marquant concerne la géolocalisation. Désormais, si vous allez sur le site ski de Salomon, nous sommes capables de géolocaliser l'internaute pour lui proposer les magasins de ski proches de sa connexion. Techniquement, c'est très intéressant. C'est une fonctionnalité à la mode sur les sites comme Yahoo ou Flickr.

 

NB : Pour cette interview, Vincent Megalo, responsable technique du site pour l'agence Web Megalo, était également présent afin de répondre aux questions sur les choix d'architecture du site.



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