En fonction de leurs intérêts, écoles et entreprises prospectent chez leurs
partenaires et lient de nouveaux liens avec l'élaboration de chaires. Ces conventions
s'adaptent aux besoins et aux profils et durent en moyenne entre 3 et 5 ans. Keyrus
a choisi l'EISTI pour mettre en place une chaire d'enseignement autour de l'informatique
décisionnelle : "dans le cadre de la politique de relation école entreprise,
nous étions déjà proche de l'EISTI. Nous sommes allés à la rencontre du président
de cette école, dans le but de créer une relation plus forte", témoigne Soumia
Malinbaum, DRH de Keyrus.
"Il est nécessaire rythmer l'activité de la
chaire"
Pierre Jean Benghozi, Polytechnique |
Les accords portent entre autres sur l'implication de l'entreprise dans la
formation, sur les thèmes abordés ou encore le nombre d'heures consacrées. Ainsi,
l'accord formé entre Polytechnique, GET/Télécom Paris et Orange sur l'Innovation
et régulation des services numériques ne se base pas sur un apprentissage théorique :
"Nous organisons des réflexions sur des questions autour de la création de services
de l'immatériel ou encore sur la dynamique de l'innovation", décrit Pierre-jean
Benghozi, directeur du pôle recherche en économie et gestion de l'école Polytechnique
et du CNRS.
Dans une chaire, les cours sont pris en charge en intermittence par des
enseignants, par des chercheurs et par des experts. Ces derniers, choisis
par l'entreprise, diffusent un programme validé au préalable par l'école.
Une gouvernance est mise en place pour chaque chaire afin d'en assurer
le bon déroulement :
- le comité d'orientation : il est à l'origine des procédures de contrôle
de l'activité de la chaire. Il valide le programme proposé par le comité
de pilotage.
- le comité de pilotage : les responsables du projet et les représentants
pédagogiques mettent en application les différentes activités de la chaire tout
en mesurant le budget prévisionnel annuel. "En plus de la gestion du budget, ce
comité émet des propositions d'enseignement et des listes d'activités comme des
invitations ou colloques. "Il est nécessaire de rythmer l'activité de la
chaire", ajoute Pierre-jean Benghozi.
- le comité de coordination, qui s'assure de la bonne marche des opérations.
- les titulaires temporaires, qui regroupent les personnalités accueillies
temporairement dans la chaire, comme les chercheurs ou spécialistes.