|
|
|
|
Le Sénat américain pourrait assouplir la loi sur les visas H1B |
Actuellement plafonnés à 65 000 par an, les visas H1B permettent à des étudiants hautement diplômés de travailler 6 ans aux Etats-Unis. De nouvelles règles d'attribution pourraient faire passer les quotas à 85 000
(29/09/2004) |
|
L'assouplissement de la loi sur les visas H1B est actuellement en discussion au Sénat américain. L'objet de la modification vise à permettre aux étudiants étrangers qui obtiendraient un Master ou un Doctorat et qui seraient embauchés par des entreprises locales d'être exemptés de cette procédure.
Cette dispense de visa pourrait, par ricochet, faire augmenter le nombre global de visas H1B annuellement délivrés d'environ 20 000, le portant à un total de 85 000.
Les visas H1B sont réservés à plusieurs catégories de personnes. Tout d'abord, celles possédant des connaissances pointues, comme par exemple les scientifiques, ingénieurs ou chercheurs. Les personnels en lien avec le Ministère de la Défense américain sont également concernés. Enfin, les infirmières qualifiées ainsi que les top-models, artistes et sportifs connus peuvent en bénéficier. Les visas H1B permettent à ces populations de rester jusqu'à 6 ans d'affilée sur le sol américain.
La Silicon Valley - et plus généralement le secteur IT américain - sont particulièrement friands de ce genre de personnels hautement qualifiés. Selon Compete America, une association qui regroupe 200 sociétés, instituts de recherche et syndicats professionnels et qui milite activement pour l'extension des visas H1B, cette dernière est vitale pour garantir la compétitivité américaine. Dans les secteurs de l'ingénierie et des sciences physiques, environ 50% des Masters et Doctorats délivrés par les écoles et universités américaines seraient, toujours selon l'association, obtenus par des étudiants étrangers.
Les détracteurs des visas H1B, à l'inverse, avancent que les jeunes diplômés étrangers, une fois formés aux techniques et recherches américaines les plus avancées, s'en retournent dans leur pays d'origine, ce qui constitue une perte de savoir-faire préjudiciable sur le long terme.
Autre aspect des choses, les entreprises américaines profiteraient finalement moins du système que certaines autres sociétés dont les sièges sont hors du territoire. A titre d'exemple, une étude menée début 2004 par le Rochester Institute
of Technology montre que la SSII indienne Wipro employait quelque 850
salariés
aux Etats-Unis avec ce type de visas, à fin septembre 2003, ce qui constituait presque l'essentiel de son effectif.
Au final, peu d'Américains "de souche" profitaient donc des emplois offerts par Wipro. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles les autorités américaines ont fait passer - à partir d'octobre 2003 - les quotas de 195 000 à 65 000 visas par an. Des quotas qui pourraient peut-être, dans les semaines à venir, se voir augmenter d'une ou deux dizaine de milliers.
|
|
|