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Laurent Prével
Président de l'A3IE
Ecole IIE |
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Laurent Prével
"Le salaire moyen des jeunes diplômés avoisine les 34 000 euros annuels"
Analyse des débouchés, de la spécialisation ou de l'histoire de l'IIE avec Laurent Prével, l'actuel président de l'association des anciens élèves de l'IIE.
02/06/2005 |
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JDN Solutions. Quels sont les salaires moyens des jeunes diplômés issus de l'IIE et la durée d'insertion sur le marché du travail ?
Laurent Prével. Concernant la promotion 2004, désormais Promotion George Boole, le taux de poursuite d'études -DEA, Essec, HEC, etc.- est de 9%, en légère baisse par rapport à la promotion 2003, ce qui s'explique par le fait que le marché de l'emploi informatique était assez tendu à l'automne 2003 alors que l'automne 2004 a connu des signes de reprise encourageants.
Parmi les ingénieurs en poste, 100% sont en CDI. Les durées de recherche ont diminué par rapport à l'année précédente, et 80% ont trouvé leur emploi en moins de 3 mois.
Pour les jeunes diplômés, le salaire moyen avoisine les 34 000 euros annuels. Les plus gros employeurs d'ingénieurs IIE restent les SSII, puis l'industrie, et le secteur banque/assurance. Près de 15% de nos ingénieurs travaillent dans la finance, ce qui confirme la diversité de la formation IIE.
Par ailleurs, près de 14% occupent des postes basés sur des activités à l'étranger, ce qui peut être relié au fait que le score obtenu par les jeunes diplômés aux examens du TOEIC pour l'Europe est plutôt élevé, au-dessus du niveau moyen des écoles d'ingénieurs et même en comparaison avec les écoles de commerce, traditionnellement plus axées sur l'apprentissage des langues.
Comment intègre-t-on cette école ?
Pour intégrer l'IIE, la voie classique -à 80% des admissions- est offerte lors des concours ouverts aux étudiants des CPGE, les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles. D'autres admissions sont possibles à partir des concours ouverts aux diplômés DUT, BTS ou Deug, ainsi qu'aux titulaires d'une licence, dont l'admission est en 2ème année. Pour les élèves de Maths Spé, l'inscription à l'IIE s'effectue sur le concours commun de l'école Centrale Paris.
Les locaux de l'IIE sont situés en région parisienne. Les frais de scolarité sont limités : c'est une école publique.
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 Pour intégrer l'IIE, il n'est pas nécessaire d'être un bidouilleur génial de son PC : l'informatique s'apprend à l'école" |
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Est-il nécessaire d'avoir une bonne base en informatique ?
Non. Avant d'intégrer l'IIE, il faut effacer les deux fausses idées suivantes. D'une part, il n'est pas nécessaire d'être préalablement un bidouilleur génial de son PC pour pouvoir rejoindre l'école ; les programmes d'entrée sont les mêmes que ceux des concours des grandes écoles et tout ce qui concerne les fondamentaux de l'informatique -algorithmique, machines, logiciels, réseaux, etc.- est appris pendant l'IIE.
D'autre part, après les trois années d'études, l'ingénieur IIE n'est pas obligé de passer sa vie professionnelle devant un écran et un clavier : les enseignements sont conçus pour garantir aux ingénieurs la possibilité d'exercer des postes et des responsabilités non seulement dans les directions informatiques et télécoms, mais aussi dans toutes les activités des entreprises : finances, achats, commerce, recherche, marketing, administration, juridique, direction générale, etc.
Quels contacts les étudiants ont-ils avec les entreprises au sein de l'école ?
Pendant les trois années de l'IIE, les occasions de contacts avec les entreprises ne manquent pas. Les études à l'IIE comportent chaque année un stage en entreprise, le stage de troisième année donnant lieu à une activité de recherche et développement, non seulement pour offrir une expérience concrète de ce domaine, mais aussi pour réaliser un véritable stage de fin d'études et non une pré-embauche.
Ces périodes au contact de la vie professionnelle donnent aux étudiants la possibilité de préparer leur orientation future, tout en les sensibilisant à leur fonction d'ingénieur en informatique et non pas d'informaticien. Tout au long de la scolarité, des entreprises viennent fréquemment se présenter aux étudiants de l'IIE, pour expliquer leurs métiers et nouer des contacts, voire des partenariats.
Quel est le rôle des associations?
Au-delà des matières enseignées à l'IIE, STIC, Mathématiques, Gestion, il faut également profiter de l'investissement possible dans toutes les formes de la vie associative. Les étudiants participent aux évènements au sein du bureau des élèves. De très nombreuses activités sont possibles, tant sur le plan sportif que culturel. Et, le cas échéant, toute nouvelle initiative est bienvenue.
De plus, celles et ceux qui souhaitent mixer vie associative et expérience enrichissante de contrats en entreprise coopèrent à la Junior Entreprise de l'IIE, Diese, qui depuis plusieurs années est régulièrement désignée parmi les meilleures JE de France.
Pouvez-vous rappeler l'histoire de l'Institut d'Informatique d'Entreprise ?
C'est une école d'ingénieurs en informatique, créée en 1968 sur une impulsion lancée par M. Namian, professeur du Cnam, qui écrivit à l'époque un rapport au ministère de l'Education pour s'inquiéter du manque d'établissements de formation supérieure en France dans le domaine qui correspond aujourd'hui aux Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication.
L'IIE est donc une école publique, dont les promotions sont passées de 25 ingénieurs par an au début -première promotion 1971- à 135 ingénieurs aujourd'hui. Depuis sa création, plus de 2200 ingénieurs ont été formés à l'IIE, qui se regroupent au sein de leur association d'anciens élèves, l'A3IE, Association des Ingénieurs IIE. L'A3IE est membre du CNISF, qui est le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France.
Quand avez-vous étudié à l'IIE ?
J'ai intégré l'école en 1979 car c'était pour moi le meilleur choix parmi les écoles d'ingénieurs en informatique, et cela me permettait de vivre trois années d'études en étant à Paris.
Ensuite, en 1982, je disposais d'un sursis de deux années avant d'effectuer mon service national -de 1984 à 1986 en tant que coopérant en informatique au sein des ambassades de France, et j'ai intégré l'Essec en 2ème année par la voie de l'admission sur titres.
Quel a été ensuite votre parcours professionnel ?
En 1986, j'ai rejoint une SSII de 30 personnes comme ingénieurs d'affaires, société qui a connu un fort développement pendant sept ans et a ensuite été absorbée par un important groupe international, que je n'ai pas souhaité intégrer.
Depuis 1993, j'exerce le métier de consultant indépendant, plus particulièrement dans tous les domaines qui traitent du document, c'est-à-dire la gestion électronique d'information et de documents pour l'entreprise, gestion des archives, dématérialisation, workflow, etc.. Je suis membre d'une association professionnelle, l'Aproged, et également membre de l'Afnor et de l'Afai. |
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Propos recueillis par Laëtitia LE TAC, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Laurent Prével, Consultant indépendant et Président de l'A3IE (association des anciens élèves de l'IIE)
Parcours professionnel :
Depuis 1993 Consultant indépendant, membre de l'Aproged
1986 Ingénieur d'affaires en SSII
Etudes :
1984 Diplôme de l'Essec
1982 Diplôme de l'IIE
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