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Aurélien Deleusière
Ingénieur d'affaires
Degetel |
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Aurélien Deleusière
"J'ai fait mes preuves sur le terrain, auprès d'un même client"
Pendant près de quatre ans, l'ingénieur d'affaires s'est mis au service de HP, par le truchement de la SSII Degetel, son employeur. Une stratégie des petits pas qui a payé...
10/03/2006 |
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JDN
Solutions. Pourquoi avoir choisi de travailler en SSII dès le début de votre carrière ?
Aurélien Deleusière. Je me suis tourné vers une SSII pour multiplier les expériences en début de carrière et accéder à des projets d'envergure. En 2001, Degetel avait une taille de 130 personnes et son esprit de croissance m'a plu.
Au début, j'ai commencé comme ingénieur d'étude, sur un forfait pour HP Europe, qui impliquait 17 ou 18 personnes. Nous avons développé leur système de syndication de contenu - ce que nous appellons un provisioner - pour leurs partenaires sur la zone EMEA.
Au bout de trois mois, je suis passé leader technique. Je crois que c'est dû au fait que je me mêlait de ce qui passait autour de moi... Je suis en quelque sorte devenu un référent sur les aspects techniques, un empêcheur de tourner en rond...
Comment avez-vous ensuite évolué ?
Au bout de six à sept mois, nous sommes passés en mode régie. HP m'a alors proposé de prendre un poste toujours technique mais plus orienté management : chef de projet technique. Le but était d'organiser le travail de l'équipe tout en continuant de participer activement au projet.
Au bout d'un an, toujours en mission pour HP, je suis devenu chef de projet, avec la responsabilité totale de l'équipe qui était désormais plus réduite : cinq personnes en développement, quatre en exploitation et deux sur les tests. Les aspects "management" consistaient à gérer la communication avec les équipes HP - pour les cahier des charges notamment. Mais j'avais toujours un peu de technique, de par mon fait, ayant gardé un vif intérêt pour ces questions, par passion.
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 J'ai continué à développer et à mettre la main à la pâte, pour rester proche de mes collègues" |
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Fin 2004, HP a décidé de consolider ses systèmes de content management sur la zone EMEA, Etats-Unis et Asie Pacifique. J'ai alors participé - en binôme - à une mission d'audit de huit mois. L'objectif était de rationaliser les différents maillons du content management de HP.
Cela a duré jusqu'à l'été 2005. A ce moment là, je me suis dit que j'en avais marre de la technique et je me suis orienté vers un poste d'ingénieur d'affaires.
En clair, vous avez misé sur le même contexte fonctionnel, au sein du même client...
Oui, j'ai recherché la polyvalence, en tant que développeur, expert technique puis manageur. Et en tant que chef de projet technique, j'ai continué à développer et à mettre la main à la pâte, pour rester proche de mes collègues.
Je n'ai pas choisi de me spécialiser particulièrement, sauf dans le domaine fonctionnel dans lequel j'ai évolué. Côté technologie, j'ai approfondi les plates-formes Websphere et Java / J2EE. Mais je crois que sur ces aspects, il faut faire attention aux effets de mode.
Quelle a été votre ligne directrice tout au long de votre parcours ?
J'ai toujours été proactif et j'ai fait de la veille technologique et méthodologique. Je crois aussi qu'il est important de s'auto-former continuellement, en anglais notamment.
Diriger sa carrière, ce n'est pas forcément émettre passivement des souhaits mais se donner les moyens d'y arriver, en évitant le syndrome de l'agent sportif. On ne peut en effet pas tous devenir Zidane, une carrière se construit avec le temps.
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Pour moi, progresser ne signifie pas forcément devenir chef, mais plutôt devenir expert" |
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Il faut aussi de l'humilité. Faire du développement n'est pas la cinquième roue du carrosse. Après avoir développé quelque chose, on peut dire : "c'est moi qui l'ai fait", mais il faut pour cela être passionné par son métier.
En clair, j'ai fait mes preuves sur le terrain, au sein d'un même client. Pour moi, progresser ne signifie pas forcément devenir chef, mais plutôt devenir expert. J'ai su être patient aussi, j'aurais pu claquer la porte de Degetel mais je pense que je serais passé a coté de certaines opportunités.
Pensez-vous que ce projet chez HP a été un projet "visible" ?
Visible, oui, au sein du client. Je savais ce qui arrivait dans les tuyaux en termes de postes, je pouvais donc détecter le potentiel pour être positionné sur ces postes là. Cela me permettait aussi de faire un appel d'air, c'est-à-dire de libérer de l'espace en dessous de moi, pour que d'autres montent en puissance. Les places se créent en effet souvent par substitution.
Et puis, clairement, au sein de HP, le content management touche toute la chaîne de communication / marketing. En interne, j'ai donc multiplié les contacts. Dans ce genre de projet, vous êtes reconnu plus rapidement que quelqu'un qui travaille sur un projet moins visible, ou sur un projet beaucoup plus gros où vous êtes noyé dans la masse. Une équipe de 10 à 15 personnes est la bonne taille, sinon vous n'êtes pas indispensable.
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Aurélien Deleusière, 29 ans, est
ingénieur d'affaires chez Degetel. Il est titulaire d'un diplôme d'ingénieur, spécialité "Informatique & réseaux"
(Université de Marne-la-Vallée - Ingénieurs 2000).
1998 Concepteur - développeur / responsable de projets, chez ISI Technologies - Groupe Finmatica (en alternance, 3 fois 6 mois)
2001 Degetel Group
: chef de projets techniques / architecte nouvelles technologies puis ingénieur d'affaires
(depuis
septembre 2005)
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