Optimisation WAN : les bonnes pratiques pour améliorer la performance
Dans un contexte d’adoption croissante de cloud et WAN hybrides, les applications sont plus intelligentes, la bande-passante plus abordable et l’optimisation des réseaux étendus est plus pertinente que jamais.
Pourtant, de nombreux acteurs du marché considèrent encore – souvent à tort – que l’optimisation des réseaux reste une dépense inutile. Il s’avère au contraire que la mise en place de bonnes pratiques permettrait aux entreprises de bénéficier d’un réseau opérationnel et ce, même en cas de ralentissement. Une démarche qui contribuerait à convaincre les derniers sceptiques.Optimiser la performance indépendamment de l’état du trafic internet
Le trafic internet est souvent inconstant et fluctue selon les chemins réseaux empruntés. Certains seront peu congestionnés et auront une latence modérée, tandis que d’autres pourraient souffrir de davantage de latence et de taux de perte suffisants pour perturber l’expérience utilisateur. Les protocoles de routage ne peuvent pas être dissociés de ces chemins, ce qui rend l’application vulnérable aux conditions du trafic internet.Il est donc essentiel de surveiller en continu les changements potentiels, tout en choisissant le chemin le plus adapté à chacune des applications afin que celles-ci restent performantes même lorsque internet subit un pic de fréquentation.
Adopter une méthode de chiffrement simple et rapide
L’importance des données est aujourd’hui incontestable, mais la sécurisation du trafic entre sites peut souvent se révéler chronophage et coûteuse, l’approche conventionnelle du chiffrement matériel IPSec étant parfois complexe à configurer.En effet, l’ajout d’en-têtes IPSec au trafic existant peut conduire à une augmentation des paquets et en causer la fragmentation, provoquant ainsi le ralentissement des applications. Il est toutefois possible de simplifier le tunnel de configuration d’IPSec avec un système d’optimisation qui identifie le format de paquet idéal évitant ainsi toute fragmentation.
Tirer le meilleur parti de la bande-passante
Nombreuses sont les directions informatiques qui pensent que la duplication est inutile. Aujourd’hui, les éditeurs de solutions de stockage gèrent leurs propres algorithmes de déduplication et de compression. Ainsi, si la bande-passante pose problème, il est toujours possible de l’accroître à moindre coût. En réalité, cette solution reste onéreuse sur certaines routes car l’augmentation de bande-passante ne résout pas les problèmes de connexion TCP sur de longues distances.Par exemple, avec 10 à 15 minutes de latence (soit l’équivalent de la distance entre Londres et Stockholm), les limites d’un débit effectif se situent au niveau de la latence et non de la bande-passante. Même dans ce cas, les algorithmes de déduplication propres aux applications sont limités. Ils peuvent seulement identifier les modèles de données répétitifs au sein du trafic d’une application et doivent ensuite renvoyer l’intégralité du bloc de données et non les quelques octets impactés. Il est donc nécessaire d’être en mesure d’identifier des modèles de données récurrents au niveau des octets eux-mêmes pour toute application afin de pouvoir n’envoyer que la portion de données impactée sur le WAN. L’organisation bénéficiera ainsi d’une réduction de données multipliée par 20 sur le WAN.