Dirigeants de PME / PMI, le Cloud n'est pas réservé à une élite !

Il y a encore quelques années, les constructeurs, éditeurs et sociétés de conseil décidaient des métiers susceptibles d’aller dans le Cloud, et de ceux devant rester dans le giron du siège et de son service informatique. Ces discours sont aujourd'hui dépassés.

La question de l’infrastructure dans le Cloud ne fait plus débat

Une récente analyse du Gartner, fait état de la forte croissance du IaaS (Infrastructure as a Service) que connaît notre pays avec plus de 35% de progression et un CA de 700 millions de dollars pour l’année écoulée.

Cette forte croissance n’est pas loin de la tendance mondiale et confirme qu’en ce domaine la France n’est pas en retard dans cette transition vers des infrastructures en nuage. Cette étude nous informe aussi que près de la moitié des TPE-PME n’ont aucun serveur physique et qu’un tiers d’entre elles ont fait le choix de les héberger. Séduites par les économies de coûts réalisées sur l’administration du système IT, la flexibilité et la rapidité de mise en œuvre et le niveau de sécurité comparable à celle qui pourrait être mise en place en interne, les PME ont aussi moins de réticences à passer sur des Cloud dits publics que les grandes entreprises.

En termes d’offres, il est possible de trouver à peu près tout, des serveurs virtuels au stockage en passant par des services de répartition de charges (load balancing) et des PRA/PCA (plans de reprises et de continuité d’activité). Pour le stockage et l’hébergement de serveurs, les prix ont de plus été pendant longtemps orientés à la baisse du fait d’une concurrence acharnée des offreurs pour convertir les entreprises et les utilisateurs à leurs services. Les offreurs ont, de plus, atteint une maturité et maîtrisent désormais bien leur métier. Les services proposés sont donc plutôt de bon niveau avec une forte automatisation et de plus en plus de portails de self-service comme portes d’entrée.

Dans les PME, le SaaS est roi 

Ces applications utilisables comme des services en ligne, font un tabac et sont largement plébiscitées pour leur rapidité de déploiement mais aussi pour la possibilité d’utiliser des outils de haut niveau pour un niveau de dépense prévisible. Très utile pour les PME qui ont toujours un œil sur leur trésorerie.

Le spectre des applications disponibles est très large. Il y a quelques années, des secteurs applicatifs entiers ne pouvaient s’imaginer dans le Cloud ; ce n’est plus le cas. 
Les outils les plus utilisés sont en premier la messagerie devant les outils de partage de fichiers et de stockage en ligne. Viennent ensuite la gestion de la relation client et les applicatifs de gestion. Dans une moindre mesure, on trouve les outils de gestion ERP même si on note un positionnement de plus en plus orienté Cloud de la part des éditeurs comme Divalto avec la version 7.5 et le mode RIA de Qualiac. Jusqu’ici, leurs intégrations nécessaires à d’autres outils complexifiaient leur utilisation pour les PME.  Elles ont donc pendant longtemps préféré les conserver sur site. Avec la maturité des fournisseurs de service d’infrastructure désormais capables de délivrer un service de qualité, elles sont moins réticentes à "sauter" le pas. Les progrès des technologies ont même ouvert le Cloud pour des applications demandant beaucoup de ressources comme la CAO.

Théoriquement et techniquement parlant, il est donc possible d’avoir donc une entreprise complètement en Cloud. En revanche ce mode de déploiement a ses contraintes et demande d’être envisagé de manière particulière.

3 points de vigilance à observer lors d'une migration dans le Cloud

- La qualité du réseau

L’accès au réseau internet n’est ni très égalitaire ni omniprésent. Dans certaines zones, les débits ne sont pas assez performants pour offrir une expérience utilisateur appréciable. La redondance et la bande passante fournies sont les deux points à valider avant de se lancer avec son fournisseur de services en ligne. De plus, aller dans le Cloud ne veut pas dire se séparer de son service informatique ! Loin de là.

- Les contraintes légales

Pour une PME ou une TPE, les services en ligne présentent de nombreux avantages dont celui d’augmenter le niveau de sécurité de son système informatique puisque ce dernier est de toute façon compris dans le prix de l'abonnement Cloud. Pour autant, il est nécessaire de se renseigner sur les contraintes légales auxquelles l'entreprise est soumise lors de l'utilisation de données dans le Cloud notamment en termes de propriété des données et de stockage des documents.

- La récupération des données hébergées

Les conditions d'utilisation des outils SaaS ne mentionnent pas les moyens mis à disposition pour récupérer les données hébergées en cas d'interruption de service. L'entreprise qui se lance dans la digitalisation de ses outils de travail doit toujours vérifier si le prestataire s’occupe ou non du backup des données logées sur sa plateforme. Il est souvent nécessaire voire prévoyant de réaliser cette opération de backup en interne.