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 Interviews
François Mauny
DG France
SCO

 
"Pour les serveurs critiques, United Linux sera le grand concurrent de Red Hat"
          
 
Dès lundi, United Linux fera son apparition dans le petit monde des Linux. Une foule de questions reste en suspens quant à la structure de la nouvelle société créée par SCO, SuSE, Turbolinux et Connectiva. Nous avons interrogé le directeur général de SCO pour savoir quels sont les objectifs de cette alliance.
Propos recueillis par Nicolas Six le 15 novembre 2002 .

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Pourquoi avoir créé United Linux ?
François Mauny. La raison première est la suivante : nous voulions à tout prix obtenir la certification des grands constructeurs de serveurs pour environnement critique, ainsi que celles des grands éditeurs. Mais ils nous ont fait savoir qu'ils n'étaient pas prêts à examiner et à valider les produits de toute une constellation d'éditeurs. Ils nous ont fortement pressés de nous unir. Et nous voilà unis, prêts à passer tous les tests nécessaires pour asseoir notre crédibilité.

United Linux n'est pas une distribution généraliste ? Vous ne visez pas le grand public ?
Non. Nous ne visons ni le grand public, ni les petits serveurs du type serveur Web. Ces marchés sont verrouillés et ne rapportent presque rien. Nous sommes clairement orientés vers une partie du marché sur laquelle les jeux ne sont pas encore faits : les serveurs critiques.

Vous jouez donc la carte de la spécialisation ?
Tout à fait, et nous la revendiquons. Pour tout dire, nous pensons qu'il n'y a pas un seul éditeur qui soit suffisamment solide pour conquérir tous les segments du marché Linux - c'est-à-dire le grand public, le desktop, les serveurs web, les serveurs critiques, etc. Red Hat peut-il prétendre avoir l'envergure de Microsoft ?

Revenons aux éditeurs qui ont créé United Linux. Vous êtes-vous regroupés car vous n'aviez pas atteint une taille critique pour survivre?
Toutes les distributions de Linux sans exception ont des problèmes de rentabilité. Toutes tentent donc de repenser leur modèle économique.

Mais tout de même : Turbolinux, Connectiva, SuSE, SCO... Votre part de marché cumulée semble assez ténue ?
C'est difficile à dire : il n'existe à cette heure aucun chiffre fiable. Certaines distributions ne sont pas commerciales, et il n'est pas étonnant qu'elles soient très répandues. A côté de cela, il en existe des commerciales, vendues à différents prix, mais les chiffres de diffusion pour ces produits émanent de leurs éditeurs : on ne peut pas leur faire confiance. C'est le flou le plus total. Je ne suis pas sûr que les éditeurs de United Linux aient une diffusion confidentielle partout dans le monde : certains font partie des leaders sur le continent asiatique par exemple. Dans ce flou artistique, on ne peut être sûr que d'une chose : il existe un grand leader, et c'est Red Hat. C'est lui que nous attaquons de front sur le marché des serveurs critiques.

Concrètement, United Linux a ses propres développeurs et ses propres bureaux ?
Tout à fait. United Linux a des bureaux aux Etats-Unis dans lesquels travaillent une centaine de personnes - essentiellement des ingénieurs. Tous ont été détachés des équipes de SCO, et de celles de ses trois partenaires. Ils travaillent sur le coeur de United Linux. Par contre, chaque éditeur garde pour lui des équipes chargées de sélectionner et de développer toutes les applications qui font la spécificité de chaque distribution. Dernière précision : chaque éditeur conserve également ses équipes commerciales et ses canaux de distribution.

Il n'y a donc plus qu'une distribution commune, avec quatre variantes, et quatre canaux de distribution ?
Ce n'est pas tout à fait exact. SuSE et Connectiva vont garder leur propre distribution, en parallèle à United Linux. Pour Turbolinux et SCO, il est fort probable qu'ils se consacreront exclusivement à United Linux : leur positionnement est très axé sur l'entreprise et les applications critiques. Pour ce qui me concerne, et donc pour SCO, la décision n'a pas encore été prise.

Au départ, avez-vous vraiment cru que Red Hat et Mandrake allaient s'embarquer dans United Linux ?
Je n'ai jamais imaginé que Red Hat allait saisir la perche tendue par United Linux. Par contre, j'ai vraiment cru que Mandrake allait nous rejoindre. Force est de constater que Mandrake a les chevilles un peu trop grosses pour passer la porte de United Linux. Et c'est bien dommage : le rapprochement aurait profité à Mandrake comme à United Linux.

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Quel effet cela fait-il de travailler main dans la main avec les concurrents d'hier ?
Ca fait un peu le même effet qu'à un député UDF qui décide de passer à l'UMP. On est intégré dans un grand tout, mais on conserve son identité.

Quel sera le prix de United Linux ?
Entre 500 et 2 000 euros suivant le niveau de support souhaité.

 

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