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PDG Akazi
Technologies |
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Bernard
Debauche
Le
BPM est du ressort de la maîtrise d'ouvrage et d'elle
seule
Editeur de logiciels de BPM (Business Process Management),
Akazi Technologies orchestre depuis janvier 1999 les processus
organisationnels humains intégrés aux systèmes
d'information. Son PDG, Bernard Debauche, détaille
ici le positionnement de son entreprise et sa vision.
07
mai 2003 |
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JDNet
Solutions. Sur quels marchés se portent actuellement
vos efforts
?
Bernard Debauche.
Nous nous concentrons tout d'abord sur les marchés
du secteur public, des administrations - notamment sur
les processus de demandes de services. Nous avons à
ce titre comme clients le ministère de la Défense
et celui des Finances.
Ensuite, la dématérialisation des documents
dans le secteur financier occupe une grande part de notre
activité, avec par exemple la gestion des assurés
ou des adhérents de certaines mutualités
sociales agricoles ou des caisses d'épargne. Enfin,
dans le secteur industriel, nous nous "attaquons"
à ce qui touche à la maintenance, aux procédures
très réglementées en vigueur dans
ce secteur et à la dématérialisation
des processus de gestion du changement.
Quelle
méthodologie appliquez-vous
?
Notre méthodologie comprend trois
étapes. La première consiste pour la maîtrise
d'ouvrage à modéliser les processus métier
et à réaliser un prototypage fonctionnel.
Une fois la convergence obtenue au niveau des modèles,
les informaticiens paramètrent les composants -
au niveau par exemple de la gestion des données, des applications,
des utilisateurs - et donnent par là même
une bonne image de ce que le processus informatisé
sera. Mais cela se fait par allers-retours successifs
entre ces deux catégories d'acteurs, c'est ce qu'on
appelle le "prototypage fonctionnel itératif".
Enfin intervient le déploiement, dans un contexte
donné, puis la supervision.
Concrètement, la version 4 de notre solution FlowMind
offre deux applications distinctes, l'une spécifiquement
dédiée aux communautés d'utilisateurs métier, l'autre
aux informaticiens ou intégrateurs, ce qui permet de concilier
les impératifs respectifs de la maîtrise d'oeuvre et de
la maîtrise d'ouvrage, et d'intégrer plus
rapidement les processus au sein du système d'information.
En quoi cette approche permet-elle d'accélérer
l'incorporation des processus ?
Cette approche part du postulat que les
projets de BPM sont du ressort de la maîtrise d'ouvrage
et d'elle seule ; on part des besoins métier, l'informatique
fournit les livrables. Grâce à des outils
de simulation en grandeur réelle, on est sûr que
ce que l'on délivre correspond aux besoins et on diminue
les risques d'intégration, donc les délais.
Par ailleurs - autre aspect important de notre approche
- nous ne véhiculons dans les processus que les
données qui s'y rattachent directement. Pour le
reste, nous disposons de connecteurs et d'API de plusieurs
sortes. Des API d'interaction tout d'abord, qui permettent
de savoir comment affecter les tâches aux différents
utilisateurs, que ce soit dans une application métier
ou une application standard. Des API d'intégration
ensuite, pour s'interconnecter avec des systèmes
de gestion des utilisateurs et d'authentification par
exemple, ou avec des document manager pour les
systèmes de gestion électronique des documents
et pour la dématérialisation de ces mêmes
documents.
Pour résumer, nous
faisons la différence entre, d'une part, les données liées
aux processus et à leur logique et, d'autre part,
les données de décisions humaines, accédées directement
dans le système d'information. Cela signifie, entre
autres choses, qu'un même processus métier peut être
informatisé de manière différente.
Quels
moyens avez vous pour mesurer l'efficacité de ces
outils et méthodes ?
Nous fournissons l'export des données d'analyse
d'exécution des processus, soit une traçabilité
sur "quand",
"par qui" et "pour quoi faire", sous
forme de "logs" et de journalisation des données.
L'export peut se faire
vers Excel, Business Objects... ou tout autre outil approprié.
Nous proposons par ailleurs une application de supervision
en ligne qui permet notamment de faire des recherches
de dossiers, d'instances et de tâches affectées
à telle ou telle personne à un moment donné.
Sur quels fondements technologiques
reposent vos solutions ?
Notre architecture native s'articule autour
de technologies Java et XML, car elles supportent tous
les standards et permettent une bonne "scalabilité"
[NDLR : montée en charge]. Toute l'orchestration
se fait sinon autour du langage standard de description
des processus BPDL, ce qui nous permet à titre
d'exemple de "communiquer" avec des applications
telles que celles d'IDS Scheer ou de Mega.
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Propos recueillis
par Fabrice Deblock |
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PARCOURS
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Bernard Debauche, 39 ans, est PDG de la société Akazi
Technologies qu'il a créée début
1999. Ingénieur de l'Université Catholique de Louvain
(Belgique), il bénéficie de huit années d'expérience dont
trois en SSII chez Sema-Group et cinq chez Bull. Il est
également le principal auteur du livre "CCE : An Integration
Platform for Distributed Manufacturing Applications".
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