INTERVIEW 
 
CTO
Château Online
Yves Languepin
Nous étudions de près les solutions Open Source
Le CTO de Chateau Online, célèbre société française de vente de vin en ligne, détaille ici ses choix en matière de solutions et de briques technologiques. Il explique notamment les raisons d'une politiques de développement spécifique sur le terrain des projets Web.
(Article modifié le 5 août 2003)


28 juillet 2003
 
          
Le site Web de Chateau Online
Serveur d'applications
IIS (Microsoft)
Base de données
SQL Server (Microsoft) et Oracle
Gestion de contenu
Solution spécifique
Moteur de recherche
Solution spécifique
Environnement de développement
Visual Studio .Net (Microsoft)
Outil de suivi d'audience
Funnel Web Analyzer (Quest)
Mobilité
WAP et I-mode
Hébergeur
LDCom

JDNet Solutions. Pouvez-vous décrire votre plate-forme Web ?
Yves Languepin. Notre site s'adosse à un environnement Microsoft, couplant le serveur Web IIS (Internet Information Serveur) à la base de données SQL Server. Notez que nous exploitons également une base Oracle parallèlement.

Comment se structure le système d'information de Chateau Online ?
Autour d'une architecture trois tiers : Front Office/Middle Office/Back Office. Le Front Office gère l'exposition des produits en ligne. Le Middle Office couvre la publication des données Web, en fonction des pays et des monnaies, par le biais d'un gestionnaire de contenu. Mais également la réception et la répartition des formulaires de commandes ainsi que leur validation éventuelle. Quant au Back Office, il prend en charge la gestion des stocks et le traitement des livraisons.

Quelles sont la ou les solutions sous-jacentes ?
Le système d'information de Chateau Online appuie ses fonctions (facturation, comptabilité, etc.) à diverses briques du marché, telles que l'environnement d'Onyx dans le domaine de la gestion de la relation client. Un EAI a été déployé pour orchestrer les flux échangées par ses différents éléments et le site Web. Il s'agit en l'occurrence de la technologie d'Active Software (webMethods). Ce middleware de transactions asynchrones met en oeuvre des mécanismes de routage et d'adaptation de formats de messages, mais aussi des garanties de sécurité - telles que l'historisation et le retour en arrière en cas d'échec.. Le tout supporte l'intégralité de notre workflow de commandes.

Cette architecture modulaire offre une alternative intéressante aux progiciels de gestion intégrée (ERP). A la différence de ces derniers qui se révèlent contraignants et peu adaptables fonctionnellement, elle se caractérise par une grande flexibilité. Grâce à l'EAI, il est en effet envisageable de remplacer l'un des outils du système sans remettrent cause l'ensemble, et ainsi se doter des dispositifs métier jugés les plus adéquats.

Cet EAI dialogue également avec des systèmes de partenaires ?
Il ouvre effectivement des ponts avec plusieurs sociétés extérieures, des banques et leur service de paiement par exemple. Côté logistique, il accueille des informations en provenance de transporteurs (UPS, etc.). Des données qui sont notamment relayées au niveau du Back Office ainsi que du site Web - au sein de l'historique de la commande client.

Comment gérez-vous le contenu Web ?
Lors de la définition de notre architecture début 2000, nous avions envisagé d'opter pour une solution du marché en vue de répondre à cet enjeu. Cependant, les éditeurs ne nous ont pas convaincus. Les produits de gestion de contenu présentent tous des carences importantes au regard de notre problématique métier, notamment autour des possibilités de workflow de commandes. Ils se révèlent également d'une grande rigidité. Ce qui, au final, les rend difficile et donc coûteux à adapter fonctionnellement. Il en va de même dans le domaine des moteurs de recherche.

Qu'en est-il de vos principaux projets sur la partie Web ?
Nous mettons régulièrement au point de nouveaux services en ligne. Récemment, un système de notation de vins a notamment été développé. Nous travaillons également au déploiement de boutiques en marque blanche. Ce projet qui a déjà donné lieu à une première expérience avec AOL Allemagne courant 2001 et 2002 devrait se concrétiser par la signature de plusieurs partenariats d'ici la fin de l'année.

Le site
Chateau Online

Quelles évolutions de votre système d'information prévoyez-vous ?
Nous étudions de près les solutions Open Source. Nos solutions actuelles sont trop souvent impactées par des problèmes divers touchant notamment à la sécurité (failles, etc.). En tant que start-up, nous nous devons en outre de surprendre en permanence. A la différence d'un produit logiciel, par définition connu de tous, une plate-forme spécifique constitue un excellent champ d'actions en vue de mettre en avant une réelle valeur ajoutée.

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais

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