INTERVIEW 
 
Yannick Simon
Directeur Technique
Rue du commerce
Yannick Simon
"Nous évoluerons vers une architecture plus distribuée à base de Web services"
Rue du commerce est un des principaux acteurs de la vente en ligne de matériel high-tech. La société créée en 1999 dispose aujourd'hui d'un chiffre d'affaire de 110 millions d'euros, emploie 120 personnes en interne et compte 2 millions de visiteurs uniques par mois. Yannick Simon, responsable de l'informatique de la société, nous dévoile ici quelques secrets de fabrication.
03 mars 2004
 
JDN Solutions : En terme de paiements sécurisés, quelle est votre politique ?
  Les choix techniques
Hébergement
Colt
Langages de programmation
ColdFusion (80%), ASP, Java
Moteur de recherche
Verity
Base de données
MS SQL server
Mesure des statistiques
Triggers internes + Akamai
Yannick Simon. La solution retenue est SIPS de la SSII Atos. L'accès à cette solution s'établit via une connexion cryptée SSL. Les numéros de cartes bancaires de nos clients ne sont jamais stockés dans le système d'information de rue du commerce mais on dispose simplement d'un numéro de transaction. Les connexions aux différents systèmes bancaires et les numéros de cartes bancaires sont sous la responsabilité d'Atos.

Pourquoi avoir écarté une solution externe ?
Car Atos est mieux préparé que rue du commerce pour gérer ce type d'information. C'est aussi une garantie en terme de fiabilité, de sécurité, de tranquillité et également un atout puisque les fonctionnalités fournies par Atos nous permettent de ne débiter le client qu'à l'expédition de la commande.

Quels sont vos choix techniques en matière d'hébergement ?
L'hébergement proprement dit du site a été confié à Colt, société de services dont l'activité est partagée entre un rôle d'hébergeur et d'opérateur téléphonique. Parallèlement, la solution Akamai nous permet de disposer d'un serveur de cache de diffusion, relié à la base de données centrale de la société. Ce modèle d'architecture mis en place simplifie les problèmes de montée en charge en séparant clairement les problèmes de base de données, de ceux liés à la fréquentation du site.

Pouvez-vous parler un peu de la logistique de rue du commerce, de la saisie de la commande jusqu'à sa livraison ?
Quand il y a une commande confirmée, des traitements en Visual Basic alimentent la base de données SQL server. Puis, des outils de CRM développés en interne, nous permettent ensuite de gérer tout le cycle de vie de la commande. Parmi ceux-ci, nous disposons d'un outil de suivi de commande en ligne. C'est par ce biais que les clients peuvent s'adresser à nous, une fois leur commande passée. Ils remplissent des formulaires standardisés qui donnent lieu par la suite à la création de fichiers orientés vers la personne la plus à même de répondre à la requête du client. De notre coté, les relations avec les fournisseurs se passent par échange de fichier sous protocole FTP et par un système d'alertes par e-mails avec nos transporteurs (UPS, Collissimo).

Pourquoi un développement en interne de vos outils CRM ?
Ce n'est pas une question de coût puisque des solutions CRM et ERP ont été essayées mais aucune ne convenaient aux besoins et il me semble même qu'aucune ne convient aux problématiques d'un site internet de e-commerce tel que le nôtre.

Comment se passe la gestion des e-mails envoyés et reçus ?
La société expédie environ 300 000 à 500 000 mails par jour. Pour répondre à ce besoin, on a mis en place un outil développé en interne avec un serveur sous Linux. En ce qui concerne les e-mails reçus, c'est de l'ordre de 80 000 mails par jour. Dans la société, on les réceptionne dans une messagerie interne Exchange, protégée à deux niveaux : d'abord par un serveur Linux, puis par un serveur Fsecure. Ces deux protections filtrent environ 80% des mails que l'on reçoit qui étaient soit des spams, soit des virus.

Pourquoi avoir fait le choix de l'open source sur votre système de messagerie ?
Deux facteurs ont été déterminant dans ce choix : la stabilité et le coût.

Vous avez choisi pour beaucoup de solutions, un développement interne, quels sont à ce sujet les langages de programmation les plus répandus au sein de votre société ?
Sur notre site internet, il y a 80% de Cold Fusion, 15% d'asp, 5% de java. Sur notre système back office, je dirais 95% de Visual Basic... le reste, ce sont des scripts divers en différents langages (perl, shell ...etc). D'une manière générale, nous évoluerons vers une architecture plus distribuée à base de Web services développés en Visual Basic ou autre.

ColdFusion, quelle est la raison de ce choix en comparaison avec des langage plus répandus comme ASP, PHP ou JSP ?
A l'origine, la SSII qui a développé la première version du site avait choisi ce langage. Depuis, il a beaucoup évolué mais le cœur reste assez identique. Il répond encore aujourd'hui à des besoins de stabilité et d'interopérabilité avec d'autres langages de type ASP ou Java.

Quels sont les outils de développement mis à la disposition de votre équipe technique ?
Coldfusion Studio, pour le développement d'applications, Visual Source Safe de Microsoft pour le versionning et Microsoft Visual Studio pour gérer la partie Visual Basic ou C.

Pourquoi ces choix logiciels ?
Coldfusion Studio, a été choisi parce qu'il intègre parfaitement le langage à base de tags de Coldfusion. Visuellement, il permet de mieux programmer, et est totalement interfacé à notre outil de versionning (visual source safe) pour gérer les mises à jour correctives ou évolutives. Nous sommes ainsi capable de remonter à d'anciennes versions de nos scripts, de les comparer, d'annuler des mises en productions par exemple.

  Le site
Rueducommerce

Quelles vont être vos prochaines priorités concernant l'avenir du site ?
L'objectif principal est de sécuriser la plate-forme en terme de tolérance à la panne. L'idéal c'est de pouvoir continuer à gérer les commandes de nos clients même si le système d'Atos tombe en panne.

 
Propos recueillis par ">Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Yannick Simon, 34 ans, a reçu une formation art et métiers. Avant d'entrer chez Rue du commerce, il a réalisé un long parcours dans des SSII. Les projets auxquels il a participé étaient déjà dans le créneau internet. En 1999, quand l'occasion se présente, il rejoint la start-up et obtient la place de directeur technique, poste qu'il occupe encore actuellement.

   
 
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