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Dossier L'informatique au service des DRH  Nouvelle réglementation financière : quels impacts sur le SI des sociétés anonymes et des sociétés cotées ? par Me Renard

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Manpower.fr

Bertrand Amilhat. Mon objectif est d'aligner la stratégie de la DSI sur celle de l'entreprise. Cela peut paraître du bon sens - ou de la langue de bois - mais ce n'est pas si facile qu'il y paraît. Les contraintes techniques sont en effet très importantes, compte tenu notamment du service que nous rendons au client.

Notre activité, comme vous le savez, est très ciblée : l'intérim. Nous gérons entre 600 et 700 000 intérimaires, ce qui représente 100 à 150 000 hommes / jour, chez 40 000 clients. De gros volumes de données sont gérés. Nous utilisons des outils d'aide à la qualification de la demande du client et de matching avec notre propre base de compétences. Nous gérons également tous les aspects administratifs (contrats, paie hebdomadaire, facturation, etc.) et avons un important budget formation pour nos intérimaires, ce qui implique un suivi très précis.

Ma participation au comité de direction de Manpower me donne une très bonne visibilité sur tous ces aspects et sur les grandes lignes de la stratégie de l'entreprise.

Comment est organisé votre système d'information ?
Notre système est centralisé, les applications tournant sur mainframe et sur systèmes ouverts IBM. Nous disposons d'un parc de 6 000 micro-ordinateurs et de 750 à 800 serveurs dans les agences (réseau de 1 000 agences). Notre système de gestion des bases de données est lui aussi centralisé (paie, factures, clients, décisionnel, etc.).

Nous travaillons notamment sur les lois Sarbanes-Oxley, qui arrivent chez nous

Nous échangeons également de nombreux flux avec nos clients grands comptes. Comme les systèmesde gestion du personnel viennent - pour la plupart - de la paie, les populations intérimaires ne sont pas gérées par ces systèmes puisqu'elles sont rémunérées par nous. Nous fournissons donc à nos clients des outils pour gérer une population qu'ils ne connaissent pas dans leur système.

Enfin, en raison du caractère mondial de notre société, nous assurons une cohérence entre les filiales, il y a un mouvement de recherche de synergies entre les diverses informatiques partout où c'est possible, afin d'optimiser les coûts et de donner à chacun de bonnes idées. Mais il n'y a pas de modèle type car tout dépend du contexte socio-économique du pays. En comptabilité, on sait y arriver, mais dans les secteurs plus opérationnels, nous continuons de chercher les meilleures solutions.

Quels flux de données transitent via votre site Web ?
Notre site Manpower.fr sert au dépôt de CV pour les intérimaires. Il leur permet également d'accéder à des offres. Mais nous ne donnons l'accès à nos données à personne, pour des raisons de confidentialité. Concernant le Web, nous y allons progressivement, nous sommes extrêmement vigilant sur la sécurité. Avant que j'arrive, en 1998, le système était complètement claquemuré, son ouverture est récente.

Nous proposons des applications tournées vers les clients, pour gérer le one to one, mais peu de nos clients les utilisent, les entreprises ne sont pas encore très actives là-dessus, le e-procurement est difficile dans notre secteur. Le téléphone sert encore beaucoup, il faut en effet bien se connaître pour trouver le bon intérimaire. Dans deux ou trois ans, après le papy boom, ces outils auront très certainement plus de succès.

Recourez-vous souvent au développement spécifique ?
Nous avons un progiciel de paie du marché (GXP) pour nos personnels permanents et le logiciel de comptabilité COTRE (Charbonnages de France Informatique) qu'il faudra changer un jour. Tout le reste est en spécifique car notre métier est un métier de niche, les logiciels du marché ne sont pas adaptés à nos besoins.

Et pour faire développer, toutes les possibilités sont exploitées : forfait, régie, en interne... nous faisons au mieux en fonction des problématiques, pourvu que cela soit efficace, de qualité et à un prix convenable.

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Quelles sont vos principales préoccupations aujourd'hui ?
Nous travaillons beaucoup sur la sécurité et notamment sur les lois Sarbanes-Oxley qui arrivent chez nous. Cela ne fait pas de mal du tout de s'aligner sur ces lois qui touchent tous les processus informatiques concourant à l'établissement du résultat, mais aussi les processus comptables et financiers, les processus d'exploitation et la conception même des programmes. Une bonne documentation est par ailleurs prévue par ces lois.

Un autre gros enjeu est l'intégration de plus en plus forte avec nos clients et les intérimaires. Cela implique de faire dialoguer les systèmes, entre des métiers très différents, c'est un très gros challenge au niveau fonctionnel.