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Thierry Siouffi
P-DG France et Luxembourg
LogicaCMG |
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Thierry Siouffi
"La convergence des technologies impose aux SSII d'être capables de toutes les intégrer"
Le P-DG de la SSII analyse les tendances semestrielles du secteur tout en détaillant sa politique partenariale.
28/10/2004 |
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JDN
Solutions.
Par rapport à 2003, la répartition de votre chiffre d'affaires a-t-elle évolué ? (lire l'interview de Hubert de Fontenay
du 29/04/2003)
Thierry Siouffi. Oui, en 2003, l'activité outsourcing représentait 16% de notre volume d'affaires, elle est aujourd'hui montée à 20%. C'est le changement le plus significatif et nous voulons atteindre les 30%. Nous avons d'ailleurs en charge dans ce domaine des projets tels que le pilotage de salles de marchés libres pour l'électricité ou la gestion du dossier des détenus anglais.
Au premier semestre, votre chiffre d'affaires a connu une baisse de 5%, quelles en sont les raisons ?
Cela est dû à un repositionnement d'activité et à un marché qui est resté fragile en début d'année. Le repositionnement a concerné des métiers comme l'outsourcing ou l'intégration SAP qui ont pris le pas sur d'autres. L'activité wireless networks de produits télécoms est par exemple plus lente : nous sommes en phase de transition, les technologies MMS et 3G sont progressivement en train de se mettre en place en remplacement des
technologies SMS et donc la part du groupe est inférieure à ce qu'elle a
été
en 2003 sur ce plan. La croissance en 2004 est véritablement attendue sur l'activité de services.
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 Les clients parlent d'externalisation par départements, des pans IT sont soumis à la réflexion" |
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Votre groupe est international, comment voyez-vous les entreprises françaises évoluer vis-à-vis de l'externalisation ?
De plus en plus, nous voyons apparaître des réflexions ou des modélisations sur tout ou partie des services des entreprises françaises, sans toutefois que de grands contrats d'externalisation globale aient eu lieu cette année. Les clients parlent d'externalisation par départements, des pans IT sont soumis à la réflexion.
Dans la tierce maintenance applicative et l'application management, domaines où LogicaCMG a une présence forte, nous assistons à une croissance soutenue de la demande, dans le secteur industriel mais aussi dans la banque et l'assurance. Ces secteurs d'activité sont demandeurs de ce type
d'approche.
Quelles sont les caractéristiques actuelles des contrats d'externalisation ?
On distingue à l'heure actuelle trois tendances : l'industrialisation des processus, la recherche de performances pour améliorer la qualité du service rendu aux utilisateurs
et, seulement en troisième position, la prédictibilité des coûts.
Ce sont des contrats de 5 à 7 ans dont les montants sont fixés à l'avance, les budgets sont donc parfaitement maîtrisés. Il y a un phénomène clair - sur le marché français - de prise en compte de l'externalisation dans la stratégie des clients. Nous avons d'ailleurs mis en place une ligne de business internationale dédiée à l'outsoucing qui doit aider les pays à mettre en place leur propre réponse aux problématiques d'externalisation des clients.
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Nous sommes sur une démarche de partenariats focalisés et ciblés" |
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Vous avez récemment annoncé votre participation au programme SAP NetWeaver en tant que Global Services Partner. Quelles sont les lignes directrices de votre politique de partenariat ?
Nous sommes plutôt sur une démarche de partenariats focalisés et ciblés, issus d'un travail très en amont au niveau groupe puis déclinés dans les différents pays où nous sommes implantés. Avec SAP, nous sommes global alliance partner au niveau européen et cinquième intégrateur en France.
Nous sommes par ailleurs numéro un en France mais aussi au niveau groupe pour les systèmes de paie sous SAP HR. Le traitement de la paie, l'envoi des bulletins se fait dans nos locaux, c'est une activité sur laquelle les entreprises se posent souvent la question de l'externalisation compte tenu des diverses contraintes législatives et des mises à jour des versions applicatives. Dans ce secteur, il faut de la réactivité, de la précision dans le timing.
Nous sommes par ailleurs partenaire de Microsoft pour pousser les technologies .Net. Cela donne des plans de formation, des plans marketing et produit définis en amont ainsi que des démarches ciblées au travers de certains pôles sectoriels où nous répondons en commun à des appels d'offres. C'est une politique qui, personnellement, me satisfait car gage de qualité et de performance dans les livrables à nos clients.
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La RFID est en train d'innerver tous le tissu de la distribution et de la logistique" |
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Vous venez d'annoncer une collaboration avec Airbus liée aux marqueurs RFID. Quelles sont vos ambitions sur ce domaine précis ?
Dans le domaine des nouvelles technologies et des technologies de pointe, notre volonté est de nous positionner comme value added offer. La RFID est en train d'innerver tous le tissu de la distribution et de la logistique et d'impacter les systèmes d'information en profondeur.
Nous voulons donc être présents sur ce segment, au même titre que sur d'autres technologies, comme par exemple le pilotage des satellites ou la mission défense en Angleterre où nous sommes intégrateurs. Aujourd'hui, nous sommes à la convergence des technologies de l'information : convergence des telecoms, de la mobilité, il ne s'agit plus seulement de code, la richesse des SSII est d'avoir la capacité à intégrer toutes ces technologies
Vous êtes également impliqués dans un consortium pour Galileo, futur système européen de géolocalisation concurrent du GPS
Le consortium dans lequel nous étions a décidé de se retirer du programme
Galileo. En revanche, d'une façon générale, le groupe est présent sur des
contrats militaires et scientifiques.
Dernière question, prévoyez-vous de recruter sur le deuxième semestre ?
En France, nous avons procédé à 120 recrutements au cours du premier semestre, nous prévoyons la même chose pour le second.
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Thierry Siouffi, 42 ans, est diplômé de l´EISTI et du Management Institut d'Ashridge. CEO de LogicaCMG pour la France et le Luxembourg, il a intégré Logica en avril 2001.
Pendant 12 ans dans le groupe Bull à différents postes commerciaux et marketing, il a notamment pris en charge la filière collectivités locales, puis le lancement de l'agence New Business, ayant pour objectif la conquête de nouveaux clients dans les secteurs de l´industrie, du transport et des services.
De 1995 à 1999, il a été directeur du secteur administration, membre du comité de direction de Bull France et il a notamment conduit les opérations Bibliothèque de France, refonte du SI de la DGI et le réseau haut débit de la Cité des Sciences.
En 1999, il devient directeur général d'Admiral France, société de 500 personnes, et de l'activité systèmes et réseaux du groupe Admiral. A ce titre, il est membre du comité exécutif d'Admiral et dirige les équipes systèmes et réseaux anglaises et danoises.
En 2000, à la suite du rachat d'Admiral par CMG, il est nommé directeur général de CMG France et prend en charge en particulier les activités des secteurs finance et télécoms, ainsi que la coordination pour le groupe des activités liées aux technologies des systèmes et réseaux.
Et aussi Administrateur depuis 3 ans de Syntec Informatique, il est en charge de la commission communication et Président du comité ingénierie et intégration.
Il exerce également des fonctions d'élu local.
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