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François Argouges
Directeur Général
Fujitsu Services en France |
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François Argouges
"Nous misons sur l'infogérance sélective ou par morceaux"
Le Directeur général de la filiale française de la branche de services du groupe Fujitsu lève le voile sur sa stratégie de croissance dans les années qui viennent. Son objectif : entrer dans le TOP 10 du secteur d'ici à 5 ans.
14/10/2005 |
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JDN
Quelle est l'origine de Fujitsu Services France
?
François Argouges Fujitsu Services France est le résultat de la fusion de Fujitsu Services, Fujitsu Consulting et Amdahl. Chacune de ces entités apporte plusieurs activités bien distinctes.
Fujitsu Services s'est spécialisée dans les prestations portant sur les infrastructures (centrales et distribuées) tout en se positionnant également dans l'édition d'applications, notamment pour le domaine de la grande distribution - avec des systèmes de caisse par exemple. Fujitsu Consulting s'est focalisée dans le conseil en matière de gouvernance et de gestion de services informatiques (autour d'ITIL) et de gestion de projet. Enfin, Amdahl est issue du monde des mainframes. Cette société a développé une expertise autour des centres de données (MVS, Linux, Unix et Microsoft).
Qu'en est-il de vos objectifs ?
Aujourd'hui, l'ensemble de ces entités a été intégré au sein d'une structure commune. La consolidation de l'ensemble est achevée. Le nouvel ensemble représente un chiffre d'affaires annuel de 60 à 70 millions d'euros. Au total, les services touchant aux infrastructures représentent notre activité la plus importante, soit 60% à 70% de notre chiffre d'affaires annuel. Dès lors, l'idée est de nous développer assez rapidement pour atteindre un niveau comparable au poids de l'activité de services du groupe dans d'autres pays. L'objectif est plus précisément de faire partie des 10 premières SSII françaises d'ici 5 ans.
Partant de là, quelle est votre stratégie de croissance ?
Nous comptons en premier lieu sur la croissance organique. Notre potentiel de développement est en effet important suite à l'intégration et la rationalisation de notre offre. La consolidation de nos bases de clientèle nous donne une capacité importante en matière de prospection croisée entre activité. Nous allons nous concentrer avant tout sur nos services touchant à l'infrastructure, notamment dans le domaine de l'industrie et de la distribution. Nous bénéficions de plusieurs grandes références sur ces créneaux, telles Auchan, la SNCF ou encore Arcelor.
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 Nous envisageons de réaliser des acquisitions." |
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Mais la croissance externe est également d'actualité pour nous. L'idée est de multiplier les contrats d'externalisation, qu'ils soient globaux ou sélectifs. Notre position de nouvel entrant nous permet d'être souple, ce qui est un atout sur ce terrain. L'acquisition de sociétés est également envisagée, ce qui se fera en fonction des opportunités qui se présenteront. Les rachats se feront dans des domaines qui s'inscrivent dans les grands axes de développement du groupe, comme c'est le cas du secteur public en Grande Bretagne.
Entre infogérance globale et infogérance sélective, quel axe privilégier ?
A la différence des sociétés anglosaxones qui n'hésitent pas à opter pour l'infogérance globale, il est clair que les français préfèrent la seconde possibilité. C'est-à-dire l'infogérance sélective qui consiste à externaliser une partie de son SI, tels les postes de travail ou son progiciel de gestion. C'est également le cas de l'infogérance par morceau qui a pour but de confier à un prestataire l'ensemble du SI d'une entité ou d'une filiale. L'intérêt de ces deux approches est garder le contrôle sur la maîtrise d'ouvrage. Elles permettent également d'affiner le choix de ses prestataires en fonction des projets.
Quelle est votre stratégie offshore ?
Nous préférons baser nos centres de ressources au plus près des clients, pour effacer tout obstacle de culture et de compréhension, même s'il peut nous arriver de mixer nearshore et offshore. Prenons l'exemple du help desk. Dans ce domaine, nous développons une méthodologie qui consiste à analyser l'origine des problèmes pour réduire le nombre d'appels et accroître la satisfaction des clients. Cette logique implique parfois le déplacement des agents chez les clients. D'où le choix d'installer notre centre de support technique en France.
Au-delà de cette considération, nous préférons mettre en avant l'origine japonaise du groupe et sa forte présence en Asie. Cette particularité est intéressante pour les grands groupes qui recherchent des alternatives aux grandes SSII américaines. Sans compter que Fujitsu ne dépend pas de Wall Street ce qui représente une certaine garantie de stabilité pour les sociétés désireuses de signer des contrats sur plusieurs années.
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Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
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PARCOURS
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François Argouges, Directeur Général de Fujitsu Services en France,
filiale de Fujitsu Services, l'un des premiers fournisseurs de services IT dans le monde. Agé de 47 ans, il est ingénieur diplômé de l'ESB (ENSI), marié et père de quatre enfants.
2002, suite à la fusion HP / Compaq, François Argouges prend la tête de la division « Application Services » au sein
de HP Services Consulting & Intégration EMEA avec notamment la responsabilité du développement des
activités de services dont la TMA (Tierce Maintenance Applicative) et l'offshore ainsi que les initiatives
stratégiques avec Microsoft, Cisco, SAP et Oracle.
2000, François Argouges devient directeur de la division « HP Outsourcing » qui regroupe toutes les activités
d'infogérance d'HP en France et gère d'importants contrats avec de grandes sociétés implantées en France
comme Airbus, Crédit Lyonnais, Snecma, Plastic Omnium,...
1995, François Argouges est nommé Practice Manager pour les technologies Microsoft pour HP Consulting en France
et crée l'activité d'intégration de systèmes pour les technologies Microsoft et Intel avec les grands clients du
secteur bancaire tels que Banque de France ou CCF (désormais HSBC).
1988, Il intègre HP en
tant qu'ingénieur commercial, en charge de grands comptes industriels tels que Schlumberger, Total et Sanofi.
1982, Il commence sa carrière au sein de la Société de Services de la FNB (Fédération Nationale du Bâtiment) en tant que développeur d'applications puis responsable du département graphique (CAO).
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Dossier 