 |
|
| |
 |
François Kaeppelin
DSI
École Polytechnique |
|
François Kaeppelin
"L'hétérogénéité de notre organisation rend l'externalisation peu intéressante"
La célèbre école supérieure publique a fait le choix d'une approche progicielle pour ses systèmes de gestion administrative. Quant à sa plate-forme d'e-learning, elle s'articule autour d'une brique Open Source.
17/10/2006 |
| |
|
|
JDN
Solutions. Comment se composent votre parc de clients et de serveurs
?
François Kaeppelin. Le campus de l'Ecole Polytechnique est installée à Palaiseau, en banlieue parisienne. Il s'étend sur 180 hectares, et compte 85 bâtiments. Tous sont reliés par un réseau Ethernet à 100 Mégabits/s par poste de travail
qui est connecté au backbone Renater par le biais d'une sortie à 1 Gigabit/s. Les 1 500 chambres du campus sont toutes équipées d'une prise d'accès. Un réseau Wi-Fi a aussi été déployé dans le grand hall de l'école.
Le parc informatique représente 3 500 postes de travail. 80% tournent sous Windows, 20% sous Mac ou Linux. Quant à nos serveurs, ils sont au nombre de 350. Ils supportent notamment nos applications de gestion.
Quelle a été votre démarche pour protéger ce réseau des menaces de sécurité en provenance d'Internet ?
Nos échanges électroniques avec d'autres pays sont nombreux du fait de la présence d'étudiants étrangers, mais également de chercheurs de notoriété internationale travaillant avec d'autres centres de recherche partout dans le monde. Ces flux multiplient les risques de propagation de codes dangereux sur nos serveurs. Le réseau informatique est raccordé à l'extérieur par le biais d'accès Web et de la messagerie électronique.
Pour se prémunir contre ces risques, nous avons généralisé l'antivirus Norton sur l'ensemble des postes de travail. La technologie de Dr Web a été mise en place pour filtrer les e-mails entrant sur le site. Dans la même logique, un gros travail de remise à plat a été réalisé pour sécuriser notre réseau, notamment autour de solutions de pare feu. Notez que nous avons associé les laboratoires dans cette réflexion sur les normes sécurité et réseau en vue de les inciter à respecter un certain cadre dans le cadre leur propres projets IT.
Comment gérez-vous les droits d'accès au système d'information ?
Un annuaire existe déjà pour la gestion des droits d'accès. Nous sommes en train de le faire évoluer vers un serveur unique, mais aussi de l'ouvrir sur le Web pour permettre aux professeurs non permanents de se connecter au système depuis leur domicile, notamment pour la saisie des résultats par exemple.
Quels sont vos choix en matière de technologies côté serveurs ? Avez-vous fait le choix de l'Open Source ?
Notre système d'information est assez hétérogène, ce qui s'explique par un historique technologique dû à l'ancienneté de l'école. Nous avons beaucoup de serveurs Unix. Nous utilisons l'Unix True 64 pour certaines grosses applications, notamment pour des bases de données ou des serveurs de messagerie.
Pour le reste, il s'agit en grande partie de serveurs Windows 2000. Nous n'avons que peu de grosses applications Open Source, du moins pour l'heure. Nous envisageons en effet d'opter pour un logiciel libre pour déployer un Webmail à destination de nos étudiants.
En revanche, dans les laboratoires de Polytechnique, on trouve beaucoup plus souvent de telles applications. Ces unités ont des budgets informatiques propres. Ce qui leur permet - pour les plus importants - d'avoir des ressources informatiques en plus de ce que nous pouvons leur offrir. Les technologies Open Source leur permettent de réaliser des développements spécifiques, et de coller plus efficacement à leurs besoins, tout en réalisant des économies de coûts.
|
|
 Une plate-forme Web d'e-learning a été déployée" |
|
Mais vous basez votre système de gestion d'e-learning sur un socle Open Source ?
Une plate-forme Web d'e-learning reposant sur un logiciel Open Source a en effet été déployée pour l'enseignement. Elle permet aux professeurs de donner accès à leur cours et de diffuser des exercices.
Son déploiement a commencé avec les départements de langue et de physique. La solution Open Source sous-jacente est Ganesha. Ce modèle de licence réduit le coût d'acquisition d'un tel applicatif tout en permettant une intégration aisée.
Quid de vos applications de gestion administrative ?
Nous avons fait le choix du logiciel Meta4 pour la gestion des ressources humaines et de la paie, et de Sir-Epa de GFI pour la partie comptabilité et finance C'est également le cas sur le front de la gestion des stocks, de la restauration et de la sécurité.
Quel autre projet gérez-vous en ce moment ?
Nous avons amorcé la refonte du système de téléphonie. Nous migrons vers la téléphonie sur IP. Nous avons fait le choix de la technologie Avaya. 1 300 postes ont déjà été déployés. Il en reste 3000 qui devraient être mis en place d'ici fin 2007.
Faites-vous souvent appel à des prestataires ?
Assez peu. On fait parfois appel à des prestations d'assistance à maîtrise d'ouvrage. Ce qui a été notamment le cas pour le projet de téléphonie sur IP. Mais globalement, nous préférons conserver en interne la gestion de projet, d'évolution, de maintenance et de production. Cette politique nous permet de gérer l'exploitation quotidienne et les problèmes de façon réactive dans un environnement extrêmement disparate en termes de profils d'utilisateurs, tout en étant très mouvant.
Elèves permanents, ou présents ponctuellement dans le cadre d'échanges avec des universités étrangères, professeurs permanents ou pas, militaires, doctorants, chercheurs... les profils sont nombreux. La DSI doit bien connaître les problématiques de chacun pour répondre au mieux aux problématiques d'exploitation et aux demandes d'applications.
Juste un exemple. Nous avions décidé de sous-traiter la paie. Nous sommes finalement revenus en arrière, car l'opération s'est révélée trop chère du fait de la grande hétérogénéité des cas à prendre en compte. Enfin, nous nous devons d'assurer un certain niveau de qualité au vue de la technicité de certains de nos élèves ou chercheurs.
| DSI de l'École Polytechnique |
|
La DSI |
|
Effectif
|
30 personnes
|
|
Budget
|
2 millions d'euros par an (dont 1 million d'euros de budget de fonctionnement et 1million d'euros de budget d'investissement), hors chantiers exceptionnels
|
|
Les solutions
technologiques |
|
Postes de travail
|
3 500 (Windows, Mac et Linux)
|
|
Serveurs
|
350 (Unix et Windows)
|
|
Progiciels
|
Meta4 (SIRH) et Sirepa de GFI (comptabilité et finance)
|
|
| |
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
|
|
PARCOURS
|
|
|
| |
François Kaeppelin, Depuis 2006, François Kaeppelin est le directeur des systèmes d'information de l'Ecole Polytechnique
1997. Directeur central adjoint des télécommunications et de l'informatique (DCTEI) de l'armée de terre.
1994. Directeur du centre d'études et de réalisation des systèmes d'information de l'armée de terre (CERSIAT).
1992. Chef du bureau management et systèmes d'information de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/BMSI).
1989. Chef de corps du 35ème régiment d'infanterie à Belfort.
1986. Directeur informatique à la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT)
Formation.
Brevet de l'enseignement militaire supérieur (Ecole de guerre) voie scientifique et technique, diplômé de l'Institut d'informatique des entreprises (IIE) au CNAM, et de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (option sciences).
|
|
|
|
|
|
|
