Samsung Galaxy S4 : pourquoi les entreprises doivent attendre
La présentation par Samsung le 14 mars du tout dernier Galaxy S4 laissait augurer du meilleur en matière de sécurisation du terminal, des données et de leur cloisonnement en fonction de leur nature (privées ou professionnelles). Baptisé Samsung Knox, le set de nouvelles fonctionnalités en la matière (protection avancée du noyau logiciel, démarrage sécurisé, SSO...) qui devait faire partie intégrante du Galaxy S IV dès son lancement officiel ce 27 avril, est finalement absent du dernier smartphone du constructeur coréen.
"L'ensemble des composants de l'infrastructure Knox prévu en standard sur le terminal, avec une possibilité d'activation par les distributeurs, sera disponible à une date ultérieure", a fait savoir un porte-parole du groupe. Un coup dur pour les entreprises qui attendaient cette fonction. D'autant que cette technologie se rapproche du nouveau standard de sécurité mobile érigé par BlackBerry avec son dernier Z10.
Le Samsung Galaxy S4 pourrait s'écouler à 80 millions d'unités la première année
Pour l'heure, aucune date de disponibilité précise n'a été communiquée par le constructeur pour l'intégration de Knox au Galaxy S4, ni le moyen privilégié pour effectuer la mise à niveau (Kies ou Over The Air). Sans doute faudra-t-il attendre au moins jusqu'au mois de juin avant de le voir arriver. Mais il y a plus préoccupant encore pour les entreprises qui seraient tentées de se jeter dans le grand bain du Galaxy S4 : le problème de stock.
"Face à l'écrasante demande mondiale de Galaxy S4, le stock initial de terminaux sera limité", a ainsi prévenu Samsung. Difficile dans ces conditions d'espérer réaliser une commande de terminaux en masse, tout juste devrait-il être possible d'obtenir quelques exemplaires pour permettre aux DSI et utilisateurs VIP triés sur le volet de s'y essayer.
Sur ce coup, Samsung semble être tombé dans le même piège des difficultés d'approvisionnement en composants qu'Apple a rencontrées fin 2012 avec son iPhone 5. De là à dire que le problème de stock sera préjudiciable au constructeur coréen, il n'y a qu'un pas que les analystes refusent à franchir. Ainsi, selon JP Morgan, Samsung devrait parvenir à écouler pas moins de 80 millions d'unités de son S4 en 2013 pour un total, tous modèles de smartphones confondus, de 320 millions.
Samsung désormais loin devant Apple
Une fois les problèmes de stock réglés et Knox intégré à son nouveau Galaxy, Samsung devrait avoir les coudées franches pour imposer son terminal, non seulement en entreprises mais également auprès du grand public. Il est vrai que le produit ne manque pas d'atouts, au premier rang desquels : un processeur 4 cœurs à 1,9 Ghz, un écran de 5 pouces de 1920*1080 pixels, une autonomie annoncée de 21 heures en appel et de 2,3 jours en veille, un appareil photo de 13 Mpx. Sans compter les dernières fonctions maison : Eye tracking pour faire défiler du texte automatiquement, smart pause pour stopper la lecture de vidéos quand le regard de l'utilisateur n'est plus posé sur l'écran, ou encore air gesture pour prendre le contrôle du terminal sans le toucher.
Samsung lance son nouveau smartphone (prix public de 679 euros, sans abonnement) dans un contexte particulièrement favorable. Au 1er trimestre 2013, selon IDC, le constructeur a écoulé 70,7 millions de smartphones, en croissance annuelle de 60,7%, loin devant Apple et ses 37,4 millions d'iPhone (+6,6%). Sa part de marché est passée de 28,8% à 32,7%, contre un repli de 23 à 17,3% pour la firme à la pomme.
Ayant pris soin d'avertir le marché que la croissance de ses ventes pour le deuxième trimestre devrait être faible avant de reprendre dans la seconde moitié de 2013, Samsung a par ailleurs fait état de très bons résultats trimestriels. Sur les trois premiers mois de 2013, il a réalisé un chiffre d'affaires de 47,6 milliards de dollars (-6%) pour un résultat net de 6,45 milliards de dollars (+30%).