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Analyse
 
27/06/2007

A la conquête des moteurs de recherche chinois

La puissance de développement du marché chinois ouvre de nouvelles opportunités aux annonceurs français. Un marché à portée de main grâce aux moteurs de recherche.
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Selon les chiffres de l'institut eMarketer, la Chine comptait en 2006 pas moins de 134 millions d'internautes. En 2011, ils devraient être 246 millions. De quoi faire tourner la tête à plus d'un annonceur. Les sociétés françaises regardent donc avec un interêt grandissant ce marché en croissance.

"Une campagne publicitaire traditionnelle en Chine présente des coûts comparables à ceux en Europe. Le référencement offre lui des opportunités intéressantes pour les entreprises françaises", signale le directeur général de CVFM, Raphaël Richard.

Cependant, avec des acteurs différents et des problématiques atypiques, se référencer dans le pays de la bicyclette reste un exercice délicat.

Les moteurs

Google, avec plus de 80 % de part de marché en France, n'est pas en tête du marché chinois. Il n'arrive qu'à la deuxième place avec 18,7 % des parts de marché, selon les chiffres d'Analysys International. "Google occupe la place de challenger. Il a du mal à s'imposer, malgré des efforts toujours plus poussés. Il a même essayé de changer son nom en "Guge", pour se rapprocher des internautes, mais il a abandonné depuis", relate Raphaël Richard.

Celui qui a fait flancher Google est un moteur de recherche chinois, répondant au nom de Baidu. Copié sur le modèle de son concurrent américain, il occupe 57 % des parts de marché.

 
Page d'accueil du moteur Baidu
 
Baidu occupe 57 % des parts de marché

"Il est possible que sa technologie conçue nativement à partir des caractères chinois aide le moteur à se placer en tête. Un avantage que ne possède pas les moteurs comme Google, pour qui l'algorithme a été conçu à partir de l'alphabet latin", avance Raphaël Richard. Une nationalité locale utilisée d'ailleurs en tant qu'atout pour continuer à gagner des parts de marché sur les moteurs étrangers, comme le prouve le slogan : "Baidu, connaît mieux le Chinois".

Parmi les autres moteurs, il est possible de citer la présence de la filiale chinoise de Yahoo détenant 13,6 % de parts de marché. D'autres moteurs nationaux tirent leur épingle du jeu, comme Sohu, ZhongSou, Sina et Netease.

L'écriture chinoise

Autre caractéristique du marché chinois : ses langues et ses écritures. Selon les régions, les chinois utilisent des caractères chinois en graphie traditionnelle ou simplifiée. "Traditionnel pour Taïwan ou Hongkong, et simplifié pour les villes de Shanghai ou Canton", précise César Henao, directeur général associé de l'agence Referencement.com. Seule solution pour les sites visant tout le pays : développer le site dans les deux sinogrammes.


 
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Pour le référencement en tant que tel, quelques préceptes doivent être appliqués à la lettre pour ne pas gâcher ses chances d'apparaître en bonne place des index chinois. La localisation de son nom de domaine s'avère un point essentiel. "Il est préférable d'être détenteur d'un nom de domaine en .cn ou .com.cn", conseille Cesar Henao. Avec un hébergement localisé en Chine, les portes des moteurs seront grandes ouvertes aux pages du site.

Dernier conseil avant de commencer une indexation : localiser son contenu. "Il est fortement déconseillé de se contenter d'une traduction au mot à mot de son site. Bien au contraire, il est nécessaire de le rédiger en fonction de la demande et des attentes du marché", conclut Cesar Henao. Une condition plus facile à remplir avec des partenaires sur place, partageant ses connaissances sur le marché.

 


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