Ce panorama conclut une série d'articles
sur les serveurs d'applications les plus couramment utilisés. Il
tente de résumer les principales fonctions avancées par les
éditeurs interrogés lors de cette enquête. Les enseignements
qu'il apporte relèvent principalement des stratégies de positionnement
des acteurs, mais pas seulement.
Sun : une politique
produit agressive
La
première caractéristique qui saute aux yeux à la
lecture de ce tableau récapitulatif est sans doute la stratégie
tarifaire très particulière de Sun. L'éditeur de
Palo Alto avance en effet une version gratuite de son serveur d'applications
qui, somme toute, paraît relativement complète. Seuls manques
à cette édition de base : les fonctions nécessaires
à la prise en charge de solutions critiques, telles que le failover
par exemple.
Aux côtés de la politique
produit de Sun, celle d'Oracle n'est pas non plus dénuée
de signes distinctifs. Pour preuve : la version la plus simple de
son serveur d'applications est livré avec un environnement de développement,
mais également une infrastructure de portail. Ce bundle
qui ravira sans doute les chef de projets oeuvrant sur le terrain des
Intranets explique sans doute un prix supérieur à l'ensemble de
la concurrence.
Les Web Services: le champ
de la réconciliation
Au chapitre des technologies, on constate
l'absence de support dans WebLogic des composants d'intégration
Corba. BEA justifie ce manque par la faiblesse de la demande sur d'un
segment "en perte de vitesse". Une position que sont loin de
partager Sybase, mais aussi Iona - qui érige Corba comme l'une des principales
valeurs ajoutées de son socle applicatif.
Il est vrai que les applications Corba restent
cantonnées à quelques secteurs, la banque et la finance
principalement. Une réalité que devrait transcender d'ici
quelques années la technologies d'intégration des Web Services
si l'on en croît les prévisions des cabinets d'étude.
Sur ce point, les éditeurs de notre panel ont en tous cas choisi
de ne pas attendre.
Depuis mi-2001, tous se sont lancés dans l'implémentation
de cette nouvelle interface d'invocation inter-applicative. Certains d'entre
eux, tels que Sun et IBM, n'hésitant pas à passer à
la vitesse supérieure en intégrant d'ores et déjà
des langages de gestion des échanges BtoB.
[Antoine Crochet-Damais, JDNet]