L'architecture Corba à l'honneur
EAServer s'adosse à la spécification J2EE 1.3 (Java 2 Enterprise Edition), ainsi qu'à la version Corba correspondante (2.3). Une caractéristique qui assurerait sa compatibilité avec d'autres implémentations de ce composant d'intégration, des objets exécutés par le serveur d'Iona par exemple (Orbix E2A ASP). Il s'agit là d'une première aubaine pour les grandes banques qui, pour la plupart, exploitent déjà ce type d'architecture - adaptée, rappelons le, à la gestion de briques critiques en environnement distribué.

Aux côtés de ce mécanisme d'intégration en couplage fort, EAServer sait également exécuter des Web Services, c'est-à-dire des interfaces (SOAP/WSDL) donnant accès à des composants Java locaux depuis des applicatifs distants. Autre fonction disponible sur ce terrain : un environnement de développement graphique dessiné pour générer à partir de codes divers (Java, Corba ou Powerbuilder) l'enveloppe XML d'un service Web, puis en cas de besoins un programme Java (Java Bean et JAR) permettant d'y accéder depuis une plate-forme cliente - notamment dans le cas ou cette dernière ne disposerait pas de la technologie en question.

En route vers la version 5.0 avec .Net ?
Certes, EAServer accède déjà aux annuaires UDDI distants, en vue par exemple de référencer les données nécessaires à l'appel d'un Web Services (WSDL). "Avec EAServer 5.0 qui sortira début 2003, il sera envisageable de déployer des annuaires UDDI, publics ou privés, au sein même du serveur, précise Eric Foucaud, avant de confier : nous travaillons également au support de J2EE 1.4 et de l'environnement .Net, le langage C# notamment. Cette prise en charge devrait se traduire par une amélioration des performances d'exécution sous Windows."

Pour l'heure, le serveur d'applications se décline en quatre éditions. Limitée à 10 composants instantiés, le prix de la plus simple d'entre-elles (Small Business Edition) s'élève à environ 3 850 euros. Dotée de fonctions supplémentaires, autour de l'intégration et de la gestion d'applicatifs critiques notamment, l'édition la plus avancée (Enterprise Edition) affiche quant à elle une licence à hauteur de 25 750 euros.

Une version adaptée au secteur financier
Infrastructure de portails, base de données, etc. Les produits de l'offre Sybase sont nombreux. Tous ayant la possibilité de s'appuyer sur le serveur de la firme, mais pas seulement. Ils serait capable en effet de tourner sur d'autres environnements, tels que WebLogic (BEA) et WebSphere (IBM).

Parmi les modules de cette gamme, figure notamment une solution visant précisément le domaine de la finance. Baptisé Financial Fusion Server, cet outil qui repose directement sur EAServer et la technologie d'EAI (Intégration d'applications d'entreprise) de Sybase se compose d'une série de connecteurs couvrant l'ensemble des grands systèmes de gestion interbancaire : Fix, Ofix, Euronext, SwiftNet en particulier. "Le consortium Swift a utilisé notre technologie pour mettre au point sa plate-forme de nouvelle génération (SwiftNet)", insiste pour finir Eric Foucaud.