Secteur logiciel en France : 7,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires

Secteur logiciel en France : 7,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires Le chiffre d'affaires du secteur logiciel a progressé de 12% en 2011 selon le Panorama Top 250 de Syntec - Ernst & Young. L'éditeur Dassault Systèmes a contribué pour la moitié de la croissance du secteur.

Syntec Numérique, en collaboration avec le cabinet Ernst&Young, a publié les résultats de la 2e édition du Panorama Top 250 des éditeurs et créateurs de logiciels français. En 2011, le chiffre d'affaires global du secteur a été de 7,4 milliards d'euros, en croissance de 12% d'une année sur l'autre. Une bonne croissance mais qui reste légèrement en-dessous de celle enregistrée entre 2010 et 2011 où elle avait atteint 14%.

Avec seulement 23% de leur chiffre d'affaires réalisé en dehors de la France (dont 14% en Europe), l'activité des éditeurs français reste encore très (trop) centrée sur le territoire. Avec pour conséquence le risque de nuire à une dynamique de croissance déjà bien mise à mal par la crise de l'euro.

A lui seul, l'éditeur de solutions en gestion du cycle de vie produits (PLM) Dassault Systèmes contribue pour la moitié de la croissance enregistrée par le secteur en 2012. Sachant que les deux tiers de la croissance, soit 523 millions d'euros, ont été générés par seulement 10 éditeurs. 

 
Les 10 premiers éditeurs de logiciels sectoriels
  CA Edition 2011 (en M€) CA Total 2011 (en M€)
Source : Syntec/Ernst&Young
Dassault Systèmes 1 783,50 1 783,50
Murex 318,00 318,00
Sopra Group 175,00 1 094,00
Linedata 137,30 137,30
GFI Informatique 96,00 683,80
Berger-Levrault 80,10 80,10
Isagri 80,00 202,00
Cegedim Activ 74,00 74,00
Generix Group 64,27 64,27
Lectra 55,10 205,90

Le Panorama 250 des éditeurs de logiciels précise également les croissances réalisées par les éditeurs dits sectoriels (banque, administration, industrie, transport...) et horizontaux. C'est à dire ceux qui proposent des offres générales pour tous secteurs d'activités. Deux catégories de solutions aux destinées radicalement opposées. 

En 2011, les éditeurs sectoriels (4,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011) s'en sont ainsi beaucoup mieux sortis que les éditeurs horizontaux (2,4 milliards), avec un niveau de croissance de leur chiffre d'affaires de 15%, versus 11% en 2010. A comparer aux 7% de croissance enregistrée par les éditeurs horizontaux qui a fondu de moitié par rapport à 2010. 

 
Les 10 premiers éditeurs de logiciels horizontaux
  CA Edition 2011 (en M€) CA Total 2011 (en M€)
Source : Syntec/Ernst&Young
Axway Software 217,00 217,00
Cegid Group 158,70 263,80
ESI Group 94,22 94,22
Sword Group 75,40 156,20
STS Group 73,00 73,00
Readsoft France 72,00 72,00
Emailvision 65,00 65,00
Talend 55,00 55,00
Infovista 45,90 45,90
Fiducial Informatique 44,60 56,60

"2011 confirme que l'activité liée au SaaS continue sa progression pour les éditeurs de notre panel, atteignant 8 % des revenus, une croissance tirée surtout par les éditeurs horizontaux qui voient leur part d'activité dédiée au SaaS croître de 13 à 16 % entre 2010 et 2011", peut-on lire dans le Panorama Top 250.

Pour le secteur logiciel (hors jeux), le chiffre d'affaires issu de la maintenance constitue toutefois la première source de chiffre d'affaires pour les éditeurs (43%), devant la vente de licences (32%), de services (14%) et enfin de SaaS (8%).

En 2011, l'industrie du logiciel a créé 3 007 emplois, en croissance de 15% sur un an pour un total de 44 902 personnes employées dans le secteur versus 41 895 en 2010. Des effectifs qui devraient être également en hausse cette année, 79% des éditeurs tablant sur une augmentation de leurs effectifs et moins de 20% sur une stabilité.

"Les effectifs consacrés à la R&D chez les éditeurs français de logiciels ont augmenté de 10% sur les deux dernières années et sont localisés pour 69% d'entre eux sur le territoire français. Un cinquième du chiffre d'affaires des plus petites sociétés est consacré à la R&D. 74% des éditeurs français ont bénéficié du Crédit Impôt Recherche et 58% d'entre eux d'autres types de financements publics", explique par ailleurs Syntec Numérique/Ernst&Young.