Actualité
14/08/2007
La cybercriminalité pèse 7,1 milliards de dollars aux USA
Dans sa dernière étude, le Consumer Reports National Research Center, cabinet de recherche indépendant américain, met en garde les internautes sur les dangers encourus en matière de sécurité sur le Web. Avec un panel de 2 030 foyers, l'institut a décortiqué les différents dangers d'Internet. Conclusion : un internaute sur quatre prend le risque de succomber à une attaque. Un chiffre qui reste inférieur à celui de 2006 (qui étaient d'un sur trois). Estimé à 7,8 milliards de dollars en 2006, le coût associé au cybercrime est cette année descendu à 7,1 milliards de dollars aux Etats-Unis. Une baisse qui, selon l'organisation, traduit une meilleure prise en charge de certaines attaques mais qui ne signifie en aucun cas le recul des menaces en ligne. La lutte contre le spam apporte donc de bons résultats. Même si le nombre de mails non désirables a augmenté de 161 % de septembre 2006 à juin 2007, les internautes appréhendent aujourd'hui beaucoup mieux ces courriers, avec l'aide notamment des filtres anti-spam offrant des performances en net progrès. Le phishing en revanche se révèle davantage dangereux. "Il y a un an, le phishing consistait à envoyer du spam de manière aléatoire", indique dans l'étude Art Manion, analyste au sein du CERT. "Aujourd'hui, le mail ressemble plus à celui de ma banque ou de ma société, avec une grammaire améliorée, un discours plus crédible et de meilleures URL."
Les virus évoluent également en permanence, empêchant une lutte efficace. L'étude signale qu'un mail sur 500 est infecté. L'éditeur McAfee précise qu'un tiers des malwares neutralisés renvoie à des messages introduits ces deux dernières années. En plus des botnets - réseaux d'ordinateurs détournés à l'insu de leurs propriétaires - ou autres rootkits - techniques de code malveillant -, de nouvelles méthodes d'infection émergent, via les applications comme iTunes, QuickTime, Flash, ou encore WinZip. Dernière menace étudiée par le Consumer Reports National Research Center :
les spywares. L'organisation estime à une sur trois les chances d'être infecté
par ces logiciels "espions", et à une sur 11 les chances d'en retirer des
dommages sérieux.
Les spywares continuent d'être proactifs grâce, selon cette étude, aux annonceurs qui s'évertuent à utiliser des logiciels affichant des pop-up sur les ordinateurs des particuliers. Enfin, l'enquête souligne également les nouveaux risques liés aux sites utilisant les réseaux sociaux, en particulier pour les enfants. L'étude estime à 13 % le nombre de mineurs de moins de 14 ans inscrits sur MySpace.
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