Bercy piraté

L'attaque dont a été victime Bercy aura permis de sensibiliser l'opinion aux menaces persistantes avancées. © Yvette Gogue (photos.linternaute.com )

C'est à Paris Match que le directeur de l'Anssi Patrick Pailloux a choisi d'annoncer, en mars dernier, que Bercy avait été victime d'un piratage. Jamais l'Etat français n'avait été victime d'une attaque informatique "de cette ampleur et à cette échelle", avait-il alors insisté. En fait, un cheval de Troie décrit comme sophistiqué, mais que peu d'experts ont finalement pu analyser, a déjoué l'antivirus en place au ministère de l'Economie pour y dérober des fichiers.  

Si certains s'interrogent sur l'intérêt des informations dérobées (des documents liés à la présidence française du G20), et sur le degré réel de sophistication de l'attaque, Patrick Pailloux aura cependant réussi à sensibiliser l'opinion aux risques informatiques actuellement encourus par nos systèmes sensibles. Ces attaques ciblées, visant précisément à dérober discrètement pendant quelque temps des informations d'une société ou une entité particulière, deviennent alors le nouveau cauchemar des RSSI. Appelées menaces persistantes avancées, elles auront défrayé la chronique et marqué l'actualité de la sécurité informatique en 2011.

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