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29/11/2007

Claude Czechowski (CSC) : "Les SSII indiennes sont complémentaires des services que nous pouvons offrir"

Le P-DG Europe de l'Ouest et Europe du Sud de CSC répond aux questions des internautes. Outsourcing, compétitivité, concurrence internationale, il aborde aussi la question essentielle du recrutement.
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Claude Czechowski (CSC)
 
 
 

Quelles sont vos différentes activités ?

Nos métiers couvrent le conseil, l'intégration de solutions informatiques et l'outsourcing.

Qui sont vos clients ?

Principalement les grands utilisateurs, grandes entreprises du public et du privé en France et à l'international.

Les SSII indiennes sont de plus en plus présentes sur le marché international. Quelles sont leurs forces ? Est-ce que ce sont des concurrents pour vous ?

Les SSII indiennes sont complémentaires des services que nous pouvons offrir, elles sont orientées industrialisation du développement, de la maintenance et de l'exploitation informatique. Nous disposons de 17.000 collaborateurs en Inde. Nos activités en France et dans les pays occidentaux sont plus orientées sur la valeur ajoutée, le pilotage...

Que pensez vous des gros mouvements de fusions et d'achats dans le monde de la Business Intelligence ?

Ces mouvements de fusion correspondent à un besoin important du marché en matière de pilotage et d'aide à la décision. Les éditeurs et les intégrateurs participent à ce mouvement qui vise à fournir des outils décisionnels plus faciles à mettre en oeuvre et plus rapide en termes de solution.

On s'aperçoit que les SSII indiennes vont désormais chercher leur main d'oeuvre ailleurs qu'en Inde (Amérique du sud, etc.). Que pensez-vous de ce revirement de situation ?

Ils recherchent des collaborateurs dans les régions à bas coût de main d'oeuvre et bénéficiant d'infrastructures d'éducation informatique et de population importantes

Que pense- vous du marche des freelancers et de l'utilisation des freelancers par les SSII?

En matière de développement informatique les freelancers sont un moyen de faire face à des développements rapides et au coup par coup, non pas dans un projet industriel.

"Pour organiser l'offshore, il est nécessaire d'industrialiser le process de spécifications, de recette et d'intégration"

Pourquoi le Minefi a-t-il annulé son appel d'offre pour Chorus ?

Nous ne connaissons pas toutes les raisons, le projet est complexe et l'enjeu important.

Des sociétés ont connu des désagréments avec l'offshore. Comment gérer au mieux ce type de structure ?

Pour organiser l'offshore, il est nécessaire d'industrialiser le process de spécifications, de recette et d'intégration. Souvent, ces processus ne sont pas mis en oeuvre au début du projet et posent problème au moment de l'intégration au plan de la qualité et de la maintenabilité.

Combien d'employés à CSC de par le monde ?

87 000

 
© Cécile Debise
 

Pourquoi selon vous avez-vous une image moins forte en France que d'autres SSII ?

Nous faisons moins de publicité sur la marque. Nous investissons dans la qualité et le développement de nos collaborateurs et de nos clients. Nous orientons nos actions de communication sur le recrutement et les solutions que nous offrons à nos clients.

Comment qualifiez-vous le marché des SSII en France ? Ce marché est-il en tension côté emploi comme le disent certains ? Quels sont les grands secteurs qui seront porteur à l'avenir ? La BI ? La virtualisation ?

C'est un marché porteur et en croissance. Ce marché nécessite des profils de recrutement différents. Débutants et jeunes diplômés, nous avons créés des masters et des partenariats avec les universités et écoles en France et à l'étranger pour augmenter nos capacités de recrutement comme avec Dauphine et l'ESSEC.

Pour les expérimentés, le marché du recrutement est lié aux spécialités recherchées et à l'expérience en matière de gestion de projet et de missions.

 
© Cécile Debise
 

A propos du master de dauphine, quel est l'objectif ? Comment être sûr qu'une formation "sponsorisée" par CSC permettra de trouver du travail avec d'autres sociétés ?

Cette formation n'est pas seulement sponsorisée mais le contenu pédagogique et une grande partie des enseignements sont réalisés par nos consultants. Nous garantissons l'employabilité des diplômés et leur développement futur. Nous avons crée un réseau avec des universités italiennes, espagnoles et américaines sur le même master.

Qui recrutez-vous ? Et où?

700 consultants et ingénieurs en France, avec des perspectives de développent en Europe pour les candidats. Nous apprécions les doubles cultures.

CSC en France, c'est combien de personnes ?

2 000

Quelles valeurs mettez-vous en avant dans votre "offre employeur" ?

L'esprit d'équipe, l'initiative, la qualité et l'écoute.

Vous êtes responsables de grands secteurs géographiques. Quelles sont selon vous les différences culturelles les plus notables entre les différents pays avec lesquels vous travaillez ? Cela joue-t-il en interne dans la culture d'entreprise, dans la conduite de projets ?

La valeur de nos métiers n'est pas ressentie de la même façon dans tous les pays. L'Europe du nord attache une valeur économique plus forte et attend un résultat plus rapide. L'Europe du Sud, une valeur économique plus faible et une approche plus longue des projets.

CSC se spécialise-t-il sur des secteurs métiers particuliers ou se considère-t-il comme un généraliste ?

CSC se spécialise à la fois sur des secteurs marchés (banque, assurance, auto, aero, distrib) et métiers conseil process, ERP tels que SAP, Oracle, People, Siebel.

 
© Cécile Debise
 
"Il est nécessaire d'orienter les formations sur des solutions à forte valeur ajoutée"

Il y a dix ans, les emplois de développeurs étaient délocalisés en Inde, aujourd'hui, ce sont ceux d'ingénieurs. Que peut on faire pour que les empois dans l'informatique ne soient pas tous éliminés en France ?

Il est nécessaire d'orienter les formations sur des solutions à forte valeur ajoutée, rapides à mettre en oeuvre et en proximité du client.

Trouvez-vous la France et les acheteurs matures en outsourcing ou les décideurs français restent-ils plus frileux sur la question "make or buy?"

Les acheteurs en France acquièrent de la maturité par l'expérience. Ils sont soumis à la pression des coûts et des délais. Le marché s'ouvre sur ces besoins du buy.

Les ERP souffrent de manque de compétences. Pourquoi selon vous ? Que faire pour améliorer cela ?

Nous offrons des formations spécialisées pour y répondre.

Pour vous, quelle est la meilleure façon de réussir dans son métier de SSII ? Quels autres stratégies identifiez-vous ?

La meilleure façon de réussir réside dans la prise d'initiative. La qualité des engagements pris et leurs résultats. Il faut apprendre à écouter, réutiliser, et se différencier.

 
En savoir plus
 
 
 

A l'instar de Renault, pensez-vous prévisible l'externalisation complète de son informatique par un des acteurs majeurs du CAC40 ?

Nombre d'acteurs du CAC 40 souhaitent externaliser des morceaux de leur informatique pour faire face aux besoins de globalisation, de réactivité et aussi de possible pénurie de ressources par les futurs départs en retraite.

 

 


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