Face aux surtaxes américaines, l'UE mise sur un "plan solide" et une réponse unie

Face aux surtaxes américaines, l'UE mise sur un "plan solide" et une réponse unie Le président américain doit officialiser de nouvelles barrières tarifaires ce mercredi. Bruxelles a d'ores et déjà consulté les capitales européennes pour envisager une contre-mesure concertée.

Alors que les États-Unis s'apprêtent à annoncer une nouvelle série de droits de douane, l'Union européenne affirme être prête à répondre avec des mesures ciblées si cela s'avère nécessaire.

De nouvelles menaces tarifaires américaines

L'administration américaine prévoit d'annoncer une nouvelle vague de droits de douane strictement "réciproques", selon les propos rapportés par Le Figaro. Cette mesure viserait à taxer toutes les marchandises importées au même niveau que celui appliqué par leur pays d'origine aux produits américains.

Cette annonce interviendrait dans un contexte déjà tendu, marqué par les précédentes surtaxes sur l'acier et l'aluminium. Selon BFMTV, le président Donald Trump a évoqué une possible déclaration dès mardi soir, bien que l'annonce soit officiellement attendue pour mercredi. Plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis, dont Pékin, Tokyo et Séoul, anticipent également cette annonce.

Une réponse coordonnée du côté européen

Devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré : "Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles, mais nous disposons d'un plan solide pour le faire si nécessaire".

Ce plan, élaboré en lien avec les dirigeants des États membres, prévoit une réponse commune si Washington applique les mesures annoncées. Le continent affichera une réponse "unie", a-t-elle affirmé. Ursula von der Leyen a également rappelé que l'Europe n'était "pas à l'origine de cet affrontement", soulignant que le bloc ne cherchait pas l'escalade, mais se tenait prêt à y faire face.

Elle a insisté sur les conséquences directes pour les consommateurs : "Les droits de douane sont des taxes qui seront payées par les citoyens", a-t-elle martelé dans son discours du 1er avril.

Une volonté de maintenir l'équilibre commercial

Tout en reconnaissant certaines critiques américaines sur les déséquilibres actuels, Ursula von der Leyen a tenu à préciser : "J'entends les Américains lorsqu'ils disent que d'autres ont tiré profit des règles. Je suis d'accord. Nous aussi, nous en souffrons". Mais, a-t-elle ajouté, "les droits de douane généralisés ne font qu'aggraver la situation, ils ne l'améliorent pas".

Du côté français, Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, a rappelé que l'Union devait se positionner fermement : "L'Europe devra répondre pour pouvoir être dans un rapport de forces, synonyme de la puissance qu'elle peut être et qu'elle doit être", a-t-il déclaré dans un discours. Il a assuré que la France défendrait les intérêts de ses industries et de ses filières.