Croissance 2025 : la Banque de France légèrement plus optimiste malgré les incertitudes
La Banque de France a légèrement rehaussé sa prévision de croissance pour l'économie française. Elle anticipe désormais une progression du produit intérieur brut de 0,7 % en 2025, contre 0,6 % dans ses estimations de juin. Selon l'institution, cette révision s'explique par un "acquis de croissance plus élevé à mi-année" et une "meilleure tenue de l'activité au troisième trimestre", estimée à +0,3 %, comme le rapporte Boursier.com dans son article du 16 septembre 2025.
Ces ajustements surviennent alors que le climat politique demeure instable. A la suite de la chute du gouvernement de François Bayrou et de la nomination de Sébastien Lecornu, les incertitudes autour du budget 2026 se sont accrues. La Banque de France indique qu'une "moindre consolidation budgétaire n'entraînerait cependant pas pour autant un surcroît de croissance, car l'incertitude fiscale prolongée se traduirait par des comportements plus attentistes des ménages et des entreprises", une analyse reprise par Le Figaro le 15 septembre.
Un environnement extérieur moins favorable
Pour 2026 et 2027, les prévisions de croissance sont légèrement revues à la baisse. La Banque centrale française table sur 0,9 % en 2026 (contre 1,0 % en juin) et 1,1 % en 2027 (contre 1,2 % auparavant). Elle explique cet ajustement par "un contexte national plus incertain et des hypothèses sur l'environnement international plus défavorables", en lien avec un euro plus fort, un prix du pétrole en hausse et une demande extérieure moindre, comme détaillé dans l'analyse de Boursier.com.
L'inflation, en baisse marquée, passerait de 2,3 % en 2024 à 1,0 % en 2025. La Banque prévoit également un ralentissement de l'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), qui atteindrait 1,7 %. Le taux de chômage resterait stable à 7,5 % en 2025, avant un pic attendu à 7,6 % en 2026.
Le moteur principal de la reprise économique reste la consommation des ménages, bien qu'elle ait été freinée récemment. Fin 2024, certains achats, notamment de véhicules, ont été avancés en raison de la réforme du dispositif de bonus-malus. Par ailleurs, une météo clémente a contribué à limiter la consommation d'énergie. Selon Le Figaro, la Banque de France prévoit que "la consommation et l'investissement des entreprises resteraient freinés au tournant de l'année 2026 par les incertitudes sur la politique budgétaire mais se raffermiraient ensuite".
Enfin, la Banque observe que la hausse des salaires, supérieure à celle des prix, devrait soutenir progressivement le pouvoir d'achat. Elle note aussi que le taux d'épargne des ménages, qui a atteint 18,9 % au deuxième trimestre, pourrait progressivement refluer, renforçant ainsi la reprise de la consommation.