Données personnelles : LinkedIn met la pression pour nourrir son IA
À partir du 3 novembre, LinkedIn commencera à utiliser certaines données publiques de ses utilisateurs européens pour entraîner son intelligence artificielle. Cette nouvelle option est activée automatiquement, mais chacun peut choisir de la désactiver.
Ce que LinkedIn va collecter – et ce qui ne le sera pas
Dans un billet publié le 18 septembre, LinkedIn indique que les membres situés dans l'Union européenne, l'Espace économique européen et la Suisse verront une partie de leurs informations utilisées pour nourrir ses modèles d'IA générative. Cela inclut les données visibles sur le profil comme le nom, la photo, les formations, le parcours professionnel, les recommandations, la localisation, mais aussi les publications, commentaires, interactions dans des groupes ou encore les échanges avec des recruteurs. Même les questions posées à l'IA intégrée à LinkedIn pourront être prises en compte.
Certaines données restent toutefois exclues, comme les messages privés et les informations liées aux salaires. Les comptes de membres probablement mineurs ne sont pas non plus concernés. LinkedIn précise : "En outre, si nous avons des raisons de penser qu'un membre pourrait avoir moins de 18 ans, par exemple s'il est actuellement dans un établissement d'enseignement secondaire ou son équivalent local, nous n'entraînons pas les modèles d'IA générative avec ses données, même si sa préférence apparaît activée", rapporte Le Monde.
Une désactivation possible, mais manuelle
Pour ceux qui préfèrent ne pas voir leurs données utilisées à cette fin, il est possible de refuser. La marche à suivre est précisée dans les paramètres du compte, via l'onglet "Données pour l'amélioration de l'IA générative". L'option étant activée par défaut, il faut penser à la décocher soi-même avant le 3 novembre.
Mais cette désactivation ne change rien à ce qui a déjà été collecté. "Le fait que vous vous désinscriviez signifie que LinkedIn et ses sociétés affiliées n'utiliseront pas vos données personnelles pour former des modèles à l'avenir. Mais cela n'affecte pas la formation qui a déjà eu lieu", explique la plateforme dans ses conditions générales, citées par BFM.