A Nice, Marine Le Pen et le RN lancent leur "campagne permanente"

A Nice, Marine Le Pen et le RN lancent leur "campagne permanente" Loin de ses déboires judiciaires, le parti d'extrême droite a fait sa rentrée devant plus de 4 000 personnes ce dimanche, lors d'un meeting à Nice.

La campagne "a déjà commencé, ou plutôt elle commence ici avec vous à Nice !" S'est enthousiasmée Marine Le Pen, ce dimanche 6 octobre. La future candidate à la présidentielle 2027 a longuement pris la parole devant plus de 4 000 militants du Rassemblement national, lors d'un meeting de rentrée dans les Alpes-Maritimes. Le premier d'une série de réunions publiques prévues partout en France dans les prochains mois. L'objectif : être en "campagne permanente"... et faire oublier le procès du parti pour "détournement de fonds publics" qui se déroule à Paris jusqu'à fin novembre.

"Jusqu'à la victoire !" Pouvait-on lire dans le dos des orateurs, en slogan de l'évènement. Le Rassemblement national fait ainsi le pari d'une prochaine dissolution de l'Assemblée nationale : "Nous pensons qu'il y aura des élections dans moins d'un an", a confirmé Marine Le Pen. Sans jamais prononcer le mot "censure", les orateurs du RN ont en effet prédit une fin rapide au gouvernement Barnier : "la France a besoin d'un gouvernement avec une légitimité démocratique forte", a défendu la députée du Pas-de-Calais.

"On n'arrête pas un peuple qui s'est remis à espérer"

Si les leaders du RN ont décidé de regarder vers l'avenir, ils ne pouvaient pas éviter de revenir sur leur défaite surprise aux législatives anticipées de juillet. Marine Le Pen a dénoncé un "parti unique" allant "de Laurent Wauquiez à Jean-Luc Mélenchon", qui "a ruiné le pays et qui s'est rassemblé pour empêcher le Rassemblement national de gouverner le pays". Passant sous silence les dérapages à répétition de plusieurs candidats et militants de son propre camp, dont une trentaine a depuis été convoquée devant la commission des conflits du parti.

Mais "on n'arrête pas un peuple qui s'est remis à espérer", a répété Jordan Bardella en prenant à son tour la tribune. Pour le président du parti, la victoire du RN "n'a pas été annulée, elle n'a été que différée". D'ici là, il a défendu une attitude proactive au Parlement : "Dans le laps de temps qui nous sépare d'une possible nouvelle élection, notre rôle est d'obtenir le maximum de ce que l'on peut obtenir pour les Français et pour l'intérêt général."