Bercy confirme envisager une hausse importante de la taxe sur l'électricité

Bercy confirme envisager une hausse importante de la taxe sur l'électricité Le gouvernement prévoit de soumettre au débat du Parlement une hausse de la TICFE au-delà de son niveau antérieur à la crise énergétique.

La taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité (TICFE) fait partie des leviers trouvés par le nouveau gouvernement pour résorber le déficit public. Le ministère de l'Economie a confirmé ce dimanche une information du Parisien, selon laquelle le projet de budget 2025 prévoirait une hausse de cette TICFE : actuellement fixée à 22 euros par mégawattheure, elle pourrait être relevée au-delà des 32,44 euros qu'elle atteignait avant la crise inflationniste.

"Il est envisagé d'aller plus loin, mais pour l'instant, il n'y a rien de définitif, ce sera soumis au débat parlementaire", a précisé Bercy à l'AFP. Cette taxation au kilowattheure avait été nettement abaissée par les gouvernement précédents dans le but d'alléger la facture énergétique des Français, en pleine flambée des prix de l'électricité. En février 2024, elle avait été rehaussée de 1 à 21 euros/MWh. Elle devait retrouver son niveau d'avant crise, à 32,44 euros/MWh, en février prochain.

La ministre de l'Energie prend ses distances

La baisse des prix de l'électricité sur le marché international "permet de remettre la taxe que payaient les Français avant la crise de l'énergie au niveau d'avant-crise", a réagi Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de l'Energie, sur France 3. "Simplement, il ne faut pas aller au-delà ", a-t-elle convenu.

Car "si on va au-delà, le risque, c'est qu'effectivement il y ait une augmentation de prix de l'électricité" sur la facture des usagers. Une augmentation qui pèserait doublement sur "les Français modestes et les classes moyennes", car ce sont souvent eux "qui vivent dans des passoires thermiques", a pointé la ministre.

"C'est aussi un élément important pour les industriels, pour les boulangers, parce que quand il y a taxation, cela se voit sur leurs charges", a ajouté Pannier-Runacher. C'est pourquoi, selon la ministre, rien n'est encore décidé : "Les arbitrages  sont en cours et c'est le Parlement qui va trancher."