Assemblée : 8 groupes s'opposent par amendement à la hausse de la taxe sur l'électricité

Assemblée : 8 groupes s'opposent par amendement à la hausse de la taxe sur l'électricité Le gouvernement Barnier prévoit d'augmenter l'accise sur l'électricité en février 2025 au-dessus de son niveau d'avant-crise, afin de récupérer trois milliards d'euros.

Voilà une mesure qui a bien peu de chances de sortir indemne du débat parlementaire : dans son projet de loi de finances 2025, le gouvernement a prévu d'augmenter l'accise sur l'électricité. Abaissée à 1 euro/MWh en février 2022, en pleine crise inflationniste, cette taxe auparavant appelée TICPE avait déjà été rehaussée début 2024 à 21 euros/MWh, et devait retrouver son niveau d'avant-crise, à 32,44 euros/MWh, en février prochain. Alors que le nouvel exécutif souhaite aller au-delà, la levée de bouclier est quasi-générale à l'Assemblée.

Ainsi, huit groupes sur 11 ont déjà déposé un amendement s'opposant à l'augmentation de l'ancienne TICPE. Parmi eux, les quatre composantes du Nouveau Front Populaire, ainsi que le Rassemblement national et l'Union des droites pour la République d'Eric Ciotti. Mais l'opposition à cette hausse émane également des rangs du socle de soutien au gouvernement Barnier, puisque la Droite républicaine et Ensemble pour la République ont chacun déposé leur propre amendement.

"Une fourchette autour de 50 euros du MWh"

L'amendement signé par les députés de Laurent Wauquiez dit vouloir "faire obstacle" à une hausse de taxe qui affectera "directement l'ensemble des Français", alors que Michel Barnier avait promis de ne pas alourdir la charge fiscale des classes moyennes et modestes.

De leur côté, les députés macronistes de Gabriel Attal proposent plutôt de "plafonner" l'accise sur l'électricité à son niveau d'avant-crise : autrement dit, de s'en tenir à ce qu'avait prévu l'ancien gouvernement Attal, à savoir un retour à 32,44 euros/MWh en février prochain.

Le projet de loi de finances ne précise pas le montant exact de la hausse prévue : celui-ci devrait être fixé par arrêté en février, et s'établir dans "une fourchette autour de 50 euros du MWh", a avancé Bercy. Cependant, le ministère de l'Economie et des Finances à assuré que les factures d'électricité des Français ayant souscrit à un tarif réglementé baisseraient malgré tout de 9%, en raison du repli des prix sur les marchés de l'énergie.