Budget de la Sécu : un amendement abrogeant la retraite à 64 ans voté en commission

Budget de la Sécu : un amendement abrogeant la retraite à 64 ans voté en commission La commission des Affaires sociales a adopté un amendement au projet de loi de financement de la Sécu prévoyant le retour de l'âge légal de départ en retraite à 62 ans. Une victoire de courte durée pour la gauche.

"Victoire !" S'est réjoui sur X le député de La France insoumise Hadrien Clouet, ce jeudi à la mi-journée. La commission des affaires sociales, dont il est l'un des vice-présidents, venait d'adopter un amendement annulant le report de l'âge de départ en retraite à 64 ans, prévu par la réforme de 2023. D'après le député, l'amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale avait recueilli 38 voix favorables et 18 voix contre.

"Cet amendement du groupe LFI-NFP vise à abroger la réforme des retraites du gouvernement, notamment sur le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, et à convoquer une conférence nationale de financement", pouvait-on en effet lire sur le texte validé par la commission. Dans le même temps, un amendement similaire du groupe socialiste était également adopté.

Le projet finalement rejeté

Mais si les deux amendements ont pu compter sur les voix de la gauche et du Rassemblement national, la victoire a été de courte durée. Moins d'une heure plus tard, l'annexe du PLFSS les contenant était en effet rejeté par la commission, de même que l'entièreté de la partie "recettes" du budget.

"Saut périlleux à ne pas reproduire chez vous : le RN vote à 12h09 notre amendement pour la retraite à 62 ans. Grondés par Marine Le Pen, ils votent CONTRE l'article entier à 12h41, empêchant ainsi d'écrire noir sur blanc 'retraite à 62 ans'", a accusé Hadrien Clouet sur X. 

La gauche et le RN n'en sont ni à leur première, ni à leur dernière tentative disjointe d'abroger cette réforme très controversée : les députés d'extrême droite présenteront une proposition de loi visant son abrogation lors de leur niche parlementaire du 31 octobre. Mais cette fois-ci, c'est une partie de la gauche qui envisage de bouder le texte, pour mieux tenter sa chance en novembre, lors de la niche parlementaire de La France insoumise.